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Patrimoine bâti

Une identité patrimoniale riche et non immuable

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  • Ancien Bureau de poste

    Fiche descriptive du bâtiment
    Nom du bâtiment : Ancien Bureau de poste
    Numéro civique : 389-409
    Rue : Notre-Dame
    Date de construction : 1888 et 1951
    Fonction d’origine : Bureau de poste
    Fonction actuelle : Bureaux gouvernementaux
    Revêtement extérieur : Pierre
    Style architectural : Inspiration néoclassique (1810-1860)

    Architecture
    L’architecture du bâtiment qui accueillait autrefois le bureau de poste de Joliette a changé au fil des années. Toutefois, le bâti original est le même. Le bâtiment d’origine avait un toit à la Mansart dans lequel étaient insérés des pignons et des lucarnes. Le revêtement extérieur était en pierres, comme pour l’édifice actuel, placées en chaînage d’angle sur les arêtes. Un peu plus tard, une tour munie d’une horloge a été accolée à sa face gauche. La forme de la tour surmontée d’un toit conique rappelle les clochers des églises. Aujourd’hui, le bâtiment a un style architectural d’inspiration néoclassique, mais avec une touche moderne. Les énormes pilastres centrés au milieu rappellent les temples anciens tout en étant très contemporaines et épurés. La symétrie des ouvertures ajoute au style de la construction. La pierre, les chaînages d’angles et les quelques fenêtres arquées gardent le souvenir du bâtiment construit au 19e siècle.

    Historique
    Cinq ans après la construction du bureau de poste de Joliette au 409, rue Notre-Dame, John James Sheppard en est le maître de poste. La présence d’un bureau de poste à Joliette était importante à cette époque. Les services gouvernementaux fédéraux étaient très souvent situés dans les grands centres comme Montréal, mais en 1888, les opérations de poste de la région sont décentralisées pour être effectuées à Joliette. Aujourd’hui, le bâtiment abrite le Centre local d’emploi. L’édifice aura donc toujours dispensé des services gouvernementaux, fédéraux et provinciaux.

    L’ancien bureau de poste de Joliette sert aujourd’hui de local au Centre local d’emploi du gouvernement du Québec. Énormément épuré depuis sa construction, le bâtiment garde encore des traces de l’architecture d’origine, dont la pierre et certaines fenêtres, qui le rendent très intéressant pour le patrimoine de la ville.

    Références

    GERVAIS, Albert. Joliette illustré. Numéro souvenir de ses noces d’or, 1843-1893, Joliette, L’Étoile du Nord, 1893.

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD, Association québécoise d’urbanisme. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48 p.

    VILLE DE JOLIETTE, Circuit historique : Place au patrimoine, 2006

  • Ancien Couvent de la Congrégation de Notre-Dame / École Les Mélèzes

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Ancien Couvent de la Congrégation de Notre-Dame / École Les Mélèzes
    Numéro civique : 393
    Rue : De Lanaudière
    Date de construction : 1935-1936
    Fonction d’origine : École et pensionnat
    Fonction actuelle : École
    Revêtement extérieur : Brique et pierre

    Architecture
    Le style architectural du manoir de Barthélemy Joliette était très canadien avec son toit à la Mansart, ses nombreuses lucarnes et son revêtement en pierre. Il a été légué aux Sœurs de la Congrégation Notre-Dame qui en ont fait une école et qui leur servait de résidence. La brique, les fenêtres rectangulaires et les insertions de pierre très rectilignes donnent un certain modernisme à l’édifice alors que la croix apposée sur le toit et la sculpture qui trône dans la cour avant témoigne de son passé religieux.

    Historique
    L’histoire des Sœurs de la Congrégation Notre-Dame au Québec remonte aux débuts de la Nouvelle-France. Elles sont donc actives depuis plus de deux cents ans lorsque les Clercs de Saint-Viateur leur demandent de fonder une communauté à Joliette. Elles fondent alors une école dans l’ancien manoir que leur a légué Barthélemy Joliette. Dès la première année, elle accueille 240 filles qui y apprennent la religion, le français, l’histoire, la géographie, les arts, la politesse et les bonnes manières. Les étudiantes sont à la fois stimulées intellectuellement et préparées à leur futur rôle de mère et d’épouse.

    En 1912, les religieuses commencent à former les futures institutrices qui enseigneront aux enfants des villages de Lanaudière. Depuis 1969, l’ancienne maison des religieuses est devenue l’école Les Mélèzes qui accueille maintenant garçons et filles des niveaux primaire et préscolaire.

    En 2003, 16 religieuses vivaient encore dans leur ancienne maison. Aujourd’hui, des sœurs de la Congrégation Notre-Dame siègent encore au conseil d’administration de l’école avec des parents et des administrateurs du milieu. Le style architectural de l’école rappelle son passé religieux par sa symétrie et la croix de pierre installée sur le toit, tout en étant très bien adapté à sa fonction d’institution scolaire.

    Références

    CONGRÉGATION DE NOTRE-DAME, Archives virtuelles du Couvent de la Congrégation de Notre-Dame (page consultée le 26 août 2013).

    ÉCOLE LES MÉLÈZES, Historique, (page consultée le 26 août 2013).

    GABOURY, Hélène. « Les religieuses, présentes dans la région », L’Action, numéro spécial, novembre 2003.

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48 p.

  • Ancien couvent des Sœurs missionnaires de l’Immaculée-Conception

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Ancien couvent des Sœurs missionnaires de l’Immaculée-Conception
    Numéro civique : 750
    Rue : Saint-Louis
    Date de construction : 1953
    Fonction d’origine : Ancien couvent des Sœurs missionnaires de l’Immaculée-Conception
    Fonction actuelle : Résidentiel
    Revêtement extérieur : Brique

    Architecture
    Les bâtiments qui constituent l’ensemble conventuel des Sœurs franciscaines de l’Immaculée-Conception trahissent l’époque de leur construction. Comme certains autres édifices religieux érigés dans les années 1930, ils affichent une allure très moderne avec leur style sobre et épuré. Peu d’indices de leur appartenance à une communauté religieuse, à l’exception de l’insertion de pierre en forme de croix sur la façade du bâtiment principal. L’intérieur de la chapelle, située dans l’aile gauche de l’ensemble conventuel, respecte également ce même courant architectural. L’ensemble conventuel de Joliette s’inscrit dans une tendance axée sur la sobriété et le dépouillement adoptée par la communauté religieuse des Sœurs de l’Immaculée-Conception pour tous ses plus récents bâtiments.

    Historique
    Les Sœurs Franciscaines missionnaires de l’Immaculée-Conception sont arrivées au Canada en 1912. La communauté, fondée par Élizabeth Hayes, existe cependant depuis 1873. Les Sœurs s’installent d’abord à Montréal, sous la direction de Mère Marie-Colombe Doucet, afin d’enseigner aux jeunes les plus démunis. Ce seront d’abord les enfants d’immigrants italiens de la paroisse Notre-Dame-de-la-défense. Les Sœurs franciscaines de l’Immaculée-Conception ont pour mission d’enseigner aux plus démunis. Aujourd’hui encore, elles restent d’ailleurs très actives notamment en Zambie et au Japon. Dès les années 1910, elles veillent à l’éducation des immigrants italiens de Montréal. Au cours des années qui suivront, elles rayonneront dans plusieurs autres paroisses. C’est ainsi qu’elles arrivent à Joliette en 1919 et s’installent sur le boulevard Manseau et la rue Saint-Louis. Ce n’est qu’en 1930 cependant que l’ensemble conventuel, semblable à ceux de Montréal et de Laval, est construit au 750 de la rue Saint-Louis. Les bâtiments de la communauté sont sobres et dénués d’ornementation, contrairement à la plupart des édifices religieux. La croix de pierre insérée sur la façade principale demeure un des seuls indices de la présence d’une communauté religieuse à l’intérieur des murs.

    Références

    DIOCÈSE DE JOLIETTE, Aperçu historique du diocèse de Joliette, (page consultée le 25 août 2013).

    MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS, Répertoire du patrimoine culturel du Québec (page consultée le 25 août 2013).

    MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS, Répertoire du patrimoine culturel du Québec (page consultée le 25 août 2013).

    MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS, Répertoire du patrimoine culturel du Québec (page consultée le 25 août 2013).

    SŒURS FRANCISCAINES MISSIONNAIRES DE L’IMMACULÉE-CONCEPTION, Notre développement au Québec (page consultée le 25 août).

  • Ancien Hôpital Saint-Eusèbe / Centre d'hébergement Saint-Eusèbe

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Ancien Hôpital Saint-Eusèbe / Centre d'hébergement Saint-Eusèbe
    Numéro civique : 585
    Rue : Boulevard Manseau
    Date de construction : 1949
    Fonction d’origine : Hôpital
    Fonction actuelle : Centre d’hébergement
    Catégorie : Patrimoine institutionnel
    Revêtement extérieur : Brique
    Concepteur (s) : Père Joseph Michaud, C.S.V
    Fonction du concepteur : Membre du clergé, architecte, professeur d’architecture et de science au Collège de Joliette
    Style architectural : Néoclassique

    Architecture
    À l’origine, l’Hôpital Saint-Eusèbe est un bâtiment de cinq étages situé sur la rue Notre-Dame et dont la chapelle constitue le corps du bâtiment. Cette chapelle arbore une façade de style néoclassique avec ses pilastres à chapiteaux ioniques et son fronton pignon triangulaire. Deux ailes, avec un revêtement de pierre, sont par la suite ajoutées de chaque côté. Quelques pièces restent vacantes, ce qui permet aux religieuses d’installer les chambres pour les malades et le département de chirurgie de l’hôpital. Malheureusement, un incendie rase complètement ces bâtiments en 1986. Aujourd’hui, l’Hôpital Saint-Eusèbe est devenu le centre d’hébergement du même nom, construit en 1949 sur le boulevard Manseau.

    Historique
    En 1843, Émilie Gamelin fonde la communauté des Sœurs de la Providence à la demande de l’évêque de Montréal, Mgr Ignace Bourget. Dix ans plus tard, Antoine Manseau, premier curé de Joliette, demande à l’évêque la venue de quelques religieuses de cette communauté dans le village de l’Industrie : « Je veux des Sœurs de la Providence, car elles seules peuvent être la Providence dans ce moment ici: éducatrices, gardiennes des vieux, des vieilles, des orphelines, ayant le tour d’avoir toujours quelque chose à donner. Envoyez-les-moi au plus vite et votre vieux curé mourra heureux. »

    Dès l’arrivée des quatre premières sœurs, le curé Manseau fonde la Providence Saint-Charles pour encadrer leurs activités : l’enseignement des jeunes filles pensionnaires et externes, des orphelines et plus tard, des garçons de même que l’aide aux pauvres et les soins aux malades. En 1858, l’Association des dames de charité, présidée par Marie-Charlotte De Lanaudière, l’épouse de Barthélémy Joliette, est fondée à l’instigation de Mgr Ignace Bourget. Ces dames de la bonne société joliettaine aident les religieuses pour les bazars et les quêtes au village. L’hôpital a été construit de 1880 à 1883 par Eusèbe Asselin selon les plans du Père Joseph Michaud; Charles Leprohon, un généreux donateur joliettain, fournit la pierre nécessaire à la construction. Il ne prendra le nom d’Hôpital Saint-Eusèbe qu’en 1893 seulement.

    À l’époque, cet hôpital n’est toutefois pas encore logé dans le Centre d’accueil Saint-Eusèbe actuel mais dans les bâtiments qui bordent alors la rue Notre-Dame. Ces bâtiments, qui incluent la chapelle d’origine et ses deux ailes adjacentes dans lesquels on retrouve les chambres des malades et le département de chirurgie, sont totalement ravagés par un incendie en 1986.

    Au tournant du 20e siècle, le premier évêque du diocèse, Mgr Joseph-Alfred Archambault, donne l’ordre de construire deux ailes adjacentes qui seront inaugurées en 1907. Elles serviront à l’administration, au nouveau noviciat et à la résidence des religieuses. Les pièces laissées vacantes servent alors à l’installation des chambres pour les malades et au département de chirurgie. L’hôpital Saint-Eusèbe sera agrandi dans la deuxième moitié du 20e siècle pour comprendre alors des laboratoires et un département d’obstétrique. Par la suite, des écoles techniques seront ajoutées : radiologie en 1958, pédiatrie en 1964 et physiothérapie en 1976. En même temps, dans les années 1960-70, la laïcisation des établissements publics entraînera la diminution des religieuses au sein de l’hôpital ; en 1974, le conseil d’administration est entièrement laïc. En 1980, les malades sont transférés au Centre hospitalier régional de Lanaudière et l’hôpital Saint-Eusèbe devient un centre d’hébergement pour les personnes âgées.

    Construit en 1949, l’actuel Centre d’accueil Saint-Eusèbe garde les traces de l’héritage des Sœurs de la Providence. Ces religieuses soignaient en effet des malades dans l’ancien hôpital installé, à l’origine, dans une partie des bâtiments qui abritaient leur chapelle, leur résidence et leur noviciat sur la rue Notre-Dame. Les Sœurs de la Providence se sont installées à Joliette en 1855 à la demande d’Antoine Manseau, grand vicaire et curé de Joliette, afin d’y mener de nombreuses œuvres de charité : enseignement aux enfants les plus démunis, aide aux orphelins et aux pauvres, soin des malades, etc.

    Références

    Lettre du curé Antoine Manseau à Mgr Ignace Bourget citée dans Jeanne d’Arc ALLARD, « L’hôpital Saint-Eusèbe et l’œuvre des Sœurs de la Providence », Sessions d’étude – Société canadienne d’histoire de l’Église catholique, vol. 54, 1987, p. 39-53.

    ALLARD, Jeanne d’Arc. « L’hôpital Saint-Eusèbe et l’œuvre des Sœurs de la Providence », Sessions d’étude – Société canadienne d’histoire de l’Église catholique, vol. 54, 1987, p. 39-53.

    MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS, Les Sœurs de la Providence, (page consultée le 18 août 2013).

    VILLE DE JOLIETTE, panneau d’interprétation installé devant le Centre d’accueil Saint-Eusèbe, (page consultée le 13 juillet 2013).

  • Ancien Institut d'artisans et association de bibliothèque

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Ancien Institut d'artisans et association de bibliothèque
    Numéro civique : 398-400
    Rue : Manseau
    Date de construction : 1856 et 1868
    Fonction d’origine : Institut culturel, bibliothèque, salle de conférence, de concerts, théâtre et chambre de discussion
    Fonction actuelle : Restaurant
    Revêtement extérieur : Bois
    Concepteur : Père Joseph Michaud, C.S.V
    Fonction du concepteur : Membre du clergé, architecte, professeur d’architecture et de science au Collège de Joliette
    Style architectural : Style néoclassique (1810-1860)

    Architecture
    Plusieurs éléments architecturaux reflètent le style néoclassique, notamment les ouvertures placées de façon régulière et le toit qui avance en rappelant l’effet d’un fronton-pignon. Dès le premier regard, l’œil est attiré par les lignes droites et symétriques accentuées par le toit en pente à deux versants, les fenêtres et les colonnes doriques. L’élégance du style convenait tout à fait à sa vocation. Encore aujourd’hui, le bâtiment dégage une grande prestance.

    Historique
    Ce bâtiment abritait, il y a plus de 150 ans, l’Institut d’artisans et association de bibliothèque de Joliette. Le 19 janvier 1856, les membres fondateurs tiennent leur première assemblée au marché; en septembre de l’année suivante, ils achètent un terrain sur le boulevard Manseau afin d’y faire bâtir l’Institut qui sera béni le 24 juin 1858. Sa construction ne sera cependant complétée que dix ans plus tard. L’Institut sera alors inauguré avec pour devise « Le travail triomphe de tout » et pour emblème une locomotive et une charrue, symbolisant les deux principales activités économiques de Joliette et établissant le lien entre le passé et le futur.

    Avec sa double vocation éducative et culturelle, l’Institut de Joliette comprenait une bibliothèque, une salle de lecture (ouverte de 6 h à 18 h du 1er mai au 1er octobre et de 8 h à 21 h le reste de l’année), des salles de conférences et un théâtre. En 1872, les membres fondent une chambre de discussion; des débats oratoires sont organisés et remportent un vif succès.

    L’élite joliettaine, très près du clergé, voulait combler les besoins culturels de la population locale dans le respect de ses opinions politiques et religieuses. Celles-ci se distinguaient nettement de la position beaucoup plus libérale de l’Institut Canadien de Montréal qui offrait, entre autres, des livres mis à l’index dans sa bibliothèque. En ajoutant à cette divergence les difficultés de transport entre Joliette et Montréal à l’époque, la création d’un institut à Joliette était donc devenue une solution logique.

    Le Père Joseph Michaud, architecte et professeur au Collège de Joliette, a dessiné les plans de l’Institut à être construit sur un terrain vendu par Basile Portelance. La vocation du bâtiment, dédié à l’éducation et à la culture de l’élite joliettaine, est bien reflétée par le style néoclassique qui transparaît dans les colonnes doriques et la symétrie des éléments architecturaux. « Joliette doit être orgueilleuse de voir s’élever dans son sein un temple consacré à la littérature » peut-on lire dans un article de La Gazette de Joliette de 1878. Malheureusement, l’Institut ne remplira son mandat qu’un peu plus d’une cinquantaine d’années; des problèmes financiers, entre autres choses, le forceront à fermer ses portes en 1909.

    Références

    SERVICE DE L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE DE LA VILLE DE JOLIETTE. Projet de plan d’implantation et d’intégration architecturale, bâtiments d’intérêt patrimonial, évaluation des bâtiments d’intérêt, août 2005, 102p.

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48p.

    ST-AUBIN, Johanne. Répertoire des vieilles maisons de Joliette 1823-1910, 47p.

    RICHARD Luc. Sessions d’étude – Société canadienne d’histoire de l’Église catholique, vol. 54, 1987, p. 95-115.

    La Gazette de Joliette, 26 octobre 1868, p. 2.

  • Ancien Monastère du Précieux-Sang / Abbaye Notre-Dame-de-la-Paix

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Abbaye Notre-Dame-de-la-Paix
    Numéro civique : 488
    Rue : Saint-Charles-Borromée Nord
    Date de construction : 1907, 1913 et 1924
    Fonction d’origine : Abbaye des Moniales Bénédictines
    Fonction actuelle : Abbaye des Moniales Bénédictines
    Revêtement extérieur : Pierre
    Concepteur : Martin Dangeville Dostaler
    Fonction du concepteur : Architecte et entrepreneur

    Architecture
    Lors de sa construction en 1907, le monastère comptait seulement le maître corps (partie du milieu actuel) qui abritait une chapelle au deuxième étage. Pour y accéder, les fidèles devaient grimper un escalier haut et abrupt, qui se trouvait autrefois sur la façade du bâtiment. Le maître corps en pierre était surmonté d’un toit à la Mansart agrémenté de lucarnes et de deux cheminées. Cette partie du bâtiment a très peu changé, outre l’absence de l’escalier. L’aile claustrale a été bâtie en 1913. Le premier étage abritait le cloître et l’abbatiale, le deuxième servait à la salle du chapitre et le troisième accueillait le noviciat. Le monastère a été complété en 1924 avec l’ajout de l’aile nord, où se trouve actuellement la chapelle. Cette aile diffère un peu du reste du bâtiment par ses fenêtres arquées. La décoration a été réalisée en 1930. Le monastère contient plusieurs éléments décoratifs prestigieux dont le tabernacle en merisier réalisé par Léo Gervais de même que l’autel orné de scènes apocalyptiques et le crucifix en bois de tilleul brûlé à la torche réalisés par Roger Langevin.

    Historique
    En 1907, Mgr Joseph-Alfred Archambault approche l’Institut des Adoratrices du Précieux-Sang afin de créer une communauté de moniales à Joliette. La maison-mère de Saint-Hyacinthe dépêche alors Mère Saint-Jean-de-la-Croix et six autres contemplatives. Un monastère, qui ne comprend qu’un maître-corps avec une chapelle au deuxième étage, est alors construit pour les accueillir. Il a été agrandi à deux reprises, en 1913 et en 1924, afin d’y ajouter les ailes nord et sud. En 1973, plusieurs pièces décoratives religieuses artisanales sont ajoutées au monastère qui devient abbaye à la suite de l’affiliation officielle des moniales à la Confédération bénédictine. Aujourd’hui, l’abbaye Notre-Dame-de-la-Paix est ouverte au public. Des célébrations ont lieu tous les jours dans la chapelle et on peut acheter des produits artisanaux et religieux dans la boutique.

    Références

    CONSEIL DU PATRIMOINE RELIGIEUX DU QUÉBEC, Inventaire des lieux de cultes du Québec, (page consultée le 18 août 2013).

    LES MONIALES BÉNÉDICTINES DE JOLIETTE, L’Abbaye : La construction, (page consultée le 18 août 2013).

    TOURISME JOLIETTE, Abbaye Notre-Dame-de-la-Paix – Les Moniales Bénédictines de Joliette, (page consultée le 18 août 2013).

    UNIVERSITÉS DU QUÉBEC, Orgues au Québec : Église de l’Abbaye Notre-Dame-de-la-Paix, (page consultée le 18 août 2013)

  • Ancien presbytère Saint-Pierre

    Fiche descriptive du bâtiment
    Nom du bâtiment : Ancien presbytère Saint-Pierre
    Numéro civique : 899-907
    Rue : Manseau
    Fonction d’origine : Presbytère
    Fonction actuelle : Résidence
    Revêtement extérieur : Brique
    Concepteur : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : Architecte, entrepreneur, sculpteur
    Style architectural: Néo-Queen Anne (1890-1914)

    Architecture
    Comme plusieurs autres, la résidence du 899, boulevard Manseau est une création de l’architecte Alphonse Durand qui réalisa, entre 1901 et 1914, une vingtaine de maisons. Bien qu’il ait conçu quelques bâtiments publics, la plus grande partie de son œuvre est en effet de nature résidentielle. Son approche architecturale est surtout influencée par les styles Shingle et néo-Queen Anne qu’il a rapportés de ses nombreux voyages en Europe et aux États-Unis à la fin du 19e siècle. Le bâtiment s’inspire définitivement du néo-Queen Anne avec ses multiples balcons et sa volumétrie complexe qui forment la base du style.

    La tourelle polygonale, accentuée par les pierres placées en chaînage d’angle et surplombée par un fronton-pignon, vient y ajouter de l’éclat. En plus du fronton-pignon qui surplombe la tourelle en façade, plusieurs autres sont répartis un peu partout sur les pourtours de la résidence. Ces nombreux toits font quelquefois office d’auvents pour les balcons. Alphonse Durand intègre régulièrement de grandes galeries dans ses créations de style néo-Queen Anne. Cette demeure en est un très bon exemple. Elle compte plusieurs balcons en hauteur et des galeries qui s’étendent généralement sur deux angles de la maison. Les fenêtres disposées librement, les briques placées en chaînage d’angle et la tourelle polygonale en façade complètent le style général néo-Queen Anne de la résidence.

    Références

    MARTINEAU, Jocelyne. Étude historique, analyse architecturale et évaluation patrimoniale de la résidence Schwerer-Durand, Ministère des Affaires culturelles, direction Laval-Lanaudière-Laurentides, mars 1993, 232p.

    LIEUX PATRIMONIAUX DU CANADA, Le style Néo-Queen Ann, en français, page consultée le 13 juillet 2013.

  • Ancienne Académie Saint-Viateur

    Fiche descriptive du bâtiment
    Nom du bâtiment : Ancienne Académie Saint-Viateur
    Numéro civique : 633
    Rue : Notre-Dame
    Date de construction : 1919-1920
    Fonction d’origine : École
    Fonction actuelle : Résidence
    Revêtement extérieur : Brique

    Architecture
    L’Académie Saint-Viateur a été conçue sous la forme d’un I : un pavillon inséré entre deux ailes. Le bâtiment de brique est marqué par des insertions de pierre en forme de losange. Au centre de la façade, on aperçoit une statue du saint patron de la communauté des Clercs de Saint-Viateur au-dessus de laquelle a été apposée une croix. Le toit plat arbore un détail de brique surélevée sertie de pierres qui donne une finition plus nette et porte le regard en hauteur. Conçu dans cet esprit, le style architectural de l’Académie Saint-Viateur sied bien à sa fonction institutionnelle. En effet, les bâtiments religieux servant d’écoles sont le plus souvent symétriques et très rectilignes afin de refléter les valeurs de discipline et de bienséance inculquées aux élèves.

    Historique
    À la demande d’Ignace Bourget, trois clercs de Saint-Viateur, une congrégation vouée à l’éducation des garçons, arrivent au Québec en 1847. Il s’agit d’Étienne Champagneur, Augustin Fayard et Louis Chrétien de Vourles, en France. Peu de temps après, les religieux s’installent à Joliette pour y diriger le collège. Les Clercs de Saint-Viateur ont enseigné dans toutes les écoles élémentaires de Joliette et ont assumé la direction de plusieurs écoles des municipalités avoisinantes telles que Berthierville et Sainte-Élisabeth. Ils commencèrent à enseigner à l’Académie Saint-Viateur lorsque le cours secondaire allant jusqu’à la douzième année a été établi. L’Académie Saint-Viateur est ensuite devenue l’École supérieure Saint-Viateur.

    Le bâtiment d’origine de l’ancienne Académie Saint-Viateur, édifiée en 1918, est très bien conservé comme en témoignent les photos de l’époque et celles prises aujourd’hui. Les Clercs de Saint-Viateur y dispensaient les cours de niveau secondaire jusqu’à la douzième année. Devenue plus tard l’École supérieure Saint-Viateur, cette académie faisait partie des nombreuses institutions d’enseignement dirigées par la congrégation. La plus connue demeure sans doute le Séminaire où étaient dispensées les études secondaires et collégiales; avec la création du Cégep de Joliette en 1968, les Clercs se retireront du niveau collégial mais continueront de donner le cours secondaire jusqu’en 1986 alors que le Séminaire deviendra l’Académie Antoine-Manseau. Érigée en plein centre de la façade, la statue du saint patron des Clercs marque toujours les origines religieuses de l’ancienne Académie Saint-Viateur située au 633, rue Notre-Dame.

    Références

    PAGEAU, René. « Survol des 140 ans d’histoire des Clercs de Saint-Viateur au Canada et dans la région Joliette-De Lanaudière », Sessions d’étude – Société canadienne d’histoire de l’Église catholique, vol. 54, 1987, p. 69-81.

  • Ancienne Chapelle Saint-Joseph et Ancienne École industrielle

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Ancienne Chapelle Saint-Joseph et Ancienne École industrielle
    Numéro civique : 780-800
    Rue : Monseigneur-Forbes
    Date de construction : 1884-1885
    Fonction d’origine : École industrielle et chapelle
    Fonction actuelle : Bureaux
    Revêtement extérieur : Pierre
    Concepteurs : Maurice Perrault et Albert Mesnard
    Entrepreneur : Alphonse Durand

    Architecture
    Le bâtiment de l’ancienne École industrielle de Joliette représente une petite partie de l’actuel complexe du point de service de Joliette des Centres jeunesse du Québec. L’École est construite en pierre de taille et en pierre à bossage dans un style rappelant ceux du Cégep, de l’évêché et de la cathédrale, autant de bâtiments conçus et dirigés par les Clercs de Saint-Viateur. Son toit à la Mansart muni de multiples lucarnes et ses fenêtres arquées en sont des exemples. Le pignon au centre de la façade, s’élevant plus haut que la toiture, rappelle l’effet des clochers des églises. L’ensemble donne l’impression d’une influence architecturale Second Empire. À la gauche du bâtiment d’origine, le grand complexe de quatre étages contraste énormément par son allure très moderne. En dépit de ce contraste, l’intégration de l’ancienne École industrielle dans son état d’origine au sein du complexe actuel reste très pertinente.

    Historique
    L’ancienne École industrielle de Joliette a été construite en 1884 par le Révérend Prosper Beaudry à la suite d’un généreux don d’Édouard Scallon. L’école était dirigée par les Clercs de Saint-Viateur, plus précisément par le Révérend Turcotte qui en était le directeur. En plus des ateliers pratiques d’ébénisterie, de cordonnerie ou de couture, les étudiants suivaient des cours de comptabilité et apprenaient comment faire des transactions commerciales de base. Chacun de ces trois programmes duraient trois ans; à leur sortie, les étudiants étaient en mesure de s’occuper de la confection autant que de l’administration de leur futur commerce. Tout au long de leurs études techniques, ils fabriquaient des meubles, des vêtements et des chaussures qu’ils pouvaient vendre par la suite.

    Le bâtiment d’origine a été conservé et annexé au point de service des Centres jeunesse du Québec à Joliette. Il a gardé son style d’inspiration religieuse et l’élégance des détails architecturaux en fait un bâtiment important pour le patrimoine bâti de la ville de Joliette.

    Références

    GERVAIS, Albert. «Numéro souvenir de ses noces d’or, 1843-1893», Joliette illustré, Joliette, L’étoile du Nord, 1893.

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD, Association québécoise d’urbanisme. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48p.

     

  • Ancienne École Baby / Hôtel de ville

    Fiche descriptive du bâtiment
    Nom du bâtiment : Ancienne École Baby / Hôtel de ville
    Numéro civique : 614
    Rue : Manseau
    Date de construction : 1938
    Fonction d’origine : École
    Fonction actuelle : Hôtel de ville
    Revêtement extérieur : Brique et panneaux d’aluminium

    Architecture
    L’hôtel de ville s’élève sur trois étages. Cependant, le grand nombre de fenêtres verticales très étroites laisse croire qu’il en compte davantage. De plus, la grandeur des fenêtres qui surplombent le deuxième et le troisième étage accroît cet effet. Un accent est mis sur la façade par l’insertion de panneaux d’aluminium qui lui confèrent un aspect très contemporain. Les fenêtres, identiques à celle des autres faces du bâtiment, assurent une continuité et donnent un air moderne au bâtiment. L’ajout d’un auvent à l’entrée rend l’édifice plus accueillant et brise la tendance rectiligne. Le style général du bâtiment sied très bien à sa fonction.

    Historique
    L’hôtel de ville d’origine était situé sur la place Bourget, entouré des kiosques tenus par des agriculteurs du marché Bonsecours, de la station des pompes et du service de police. Il avait été construit en 1888 et sera démoli en 1971.

    Le bâtiment actuel de l’hôtel de ville a été construit à la fin des années 1930 dans le but d’accueillir l’école Baby, dirigée par les Sœurs de la Providence. L’établissement d’enseignement a été acquis par la Ville de Joliette qui, en 1970, y déplace ses services administratifs. Un an plus tard, l’ancien édifice de l’hôtel de ville a été démoli pour laisser tout l’espace à l’esplanade de la place Bourget, inaugurée en 1964. Lors du réaménagement de la Place Bourget, en 2008-2009, la Ville de Joliette a voulu faire revivre la mémoire des bâtiments qui s’y trouvaient plus de cent ans auparavant : le marché Bonsecours et l’ancien hôtel de ville. En portant attention, vous verrez sur le sol de l’esplanade des endroits où le pavage est plus foncé. Les pierres marquent l’emplacement des fondations d’origine de ces bâtiments tandis que des arbres de couleur bourgogne, disposés aux mêmes endroits, leur donnent un accent supplémentaire. L’eau qui coule en cascades des monolithes de granit rappelle, pour sa part, la présence de la rivière L’Assomption au cœur de la ville. L’esplanade est maintenant le reflet de la ville de Joliette, dynamique et tournée vers l’avenir tout en faisant honneur à ses origines.

    Références

    VILLE DE JOLIETTE, Circuit historique : Place au patrimoine, 2006.

    VILLE DE JOLIETTE, Le patrimoine bâti : panneaux d’interprétation, (page consultée le 29 août 2013).

  • Ancienne école Saint-Charles

    Fiche descriptive du bâtiment
    Nom du bâtiment : École Saint-Charles
    Numéro civique : 586
    Rue : Saint-Antoine
    Date de construction : 1912
    Fonction d'origine : École Saint-Charles
    Fonction actuelle : Logements de la coopérative d’habitation La p’tite école de Joliette
    Revêtement extérieur : Brique et pierre

    Architecture
    Sobre, l’école Saint-Charles ressemble à plusieurs autres établissements d’enseignement bâtis sur un plan à trois pavillons : un central, décalé des deux autres qui lui sont accolés. Le parement est en brique, avec quelques insertions de pierre qui forment les linteaux des fenêtres et une ligne horizontale qui ceinture le toit. Le bâtiment est presque entièrement dépourvu d’éléments architecturaux. On peut toutefois le comparer sur quelques points à l’Arsenal situé sur la rue Archambault. Le petit toit au-dessus de l’entrée mentionne encore le nom de l’école, mais il est possible de remarquer que les inscriptions ont été retirées du haut du pavillon central. La façade gauche révèle une autre entrée couverte d’un toit en pignon. Cette partie du bâtiment est un agrandissement de l’école comprenant, entre autres, un escalier intérieur réalisé assurément pour des raisons de sécurité.

    Historique 
    Dès 1852, une communauté protestante de huguenots français se forme au Village d’Industrie autour du colporteur de bibles Joseph Vessot. En 1873, de l’enseignement est dispensé à l’étage de leur petite église. Par la suite, en remplacement d’une première école construite en 1901, le présent édifice est érigé en 1912.

    On la nomme au fil du temps : école anglaise, dissidente, presbytérienne, protestante, english school of Joliette, model school protestant et ce, jusqu’en 1961, au moment de sa vente à la Commission scolaire de Joliette. On lui donne finalement le nom d’École Saint-Charles, comme la paroisse où elle est située. L’école Saint-Charles sert alors d’annexe à l’école Saint-Viateur et accueille quatre classes de garçons du primaire. Puis, ce sera l’ouverture au rez-de-chaussée d’une première classe de maternelle publique à Joliette. Finalement, l’École Saint-Viateur y envoie des groupes mixtes qu’elle ne peut recevoir faute de place jusqu’en 1972. Les locaux sont par la suite occupés par des organismes à but non lucratif jusqu’en 1983.

  • Ancienne Église protestante / La Mitaine

    Fiche descriptive du bâtiment
    Nom du bâtiment : Ancienne Église protestante / La Mitaine
    Numéro civique : 614
    Rue : Saint-Antoine
    Date de construction : 1902
    Fonction d’origine : Chapelle presbytérienne
    Fonction actuelle : Centre culturel, salle communautaire
    Revêtement extérieur : Brique

    Architecture
    Comme la plupart des chapelles presbytériennes, La Mitaine arbore un style sobre et épuré. Le bâti en brique, la pierre placée en chaînage d’angle et le clocher de petite taille témoignent de son architecture religieuse protestante. Les nombreux pignons à pente raide et les fenêtres entourées de linteaux en pierre ajoutent de l’intérêt à l’allure générale de cette chapelle. Plus que centenaire, elle nécessite certaines rénovations afin d’assurer la pérennité du patrimoine religieux et du centre culturel qui y a élu domicile.

    Historique
    La chapelle presbytérienne, située au 614, rue Saint-Antoine, est construite en 1902 sous la direction du révérend J.-H. Paradis afin d’accueillir les franco-protestants de la région de Joliette. Le nom actuel du bâtiment, La Mitaine, provient donc de la déformation de l’expression meeting house que les francophones utilisaient pour désigner ces lieux de culte. Cette variation du mot meeting est courante dans tous les villages québécois qui abritent une chapelle protestante; encore de nos jours, les anciens sauront vous dire où se trouve « la mitaine » du village.

    En 1988, la chapelle de Joliette est devenue un centre culturel à la suite de son acquisition par La Masquinerie. Ce collectif de production culturelle favorise l’essor de la relève locale et fait la promotion de la culture et des artistes lanaudois. Inscrite à l’édition 2013 du concours Sauver un bâtiment de chez vous sur les ondes du canal Historia, La Mitaine s’est classée parmi les finalistes – le prix en argent aurait facilité la réfection du bâtiment. Son architecture sobre et épurée est caractéristique des édifices du culte protestant et sa conservation s’avère d’autant plus importante pour le patrimoine religieux de Joliette. Très intéressante, l’initiative de La Masquinerie permet d’espérer une plus grande pérennité du patrimoine historique et religieux que porte cette chapelle.

    Références

    HISTORIA, Concours Sauvez un bâtiment de chez vous : Salle La Mitaine (page consultée le 13 juillet 2013).

    SOCIÉTÉ D’HISTOIRE DU PROTESTANTISME FRANCO-QUÉBÉCOIS, Capsule historique : La Mitaine, (page consultée le 24 août 2013)

  • Ancienne Église Saint-Pierre / Bibliothèque Rina-Lasnier

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Ancienne Église Saint-Pierre / Bibliothèque Rina-Lasnier
    Numéro civique : 57
    Rue : Saint-Pierre Sud
    Date de construction : 1954
    Fonction d’origine : Église Saint-Pierre
    Fonction actuelle : Bibliothèque Rina Lasnier
    Revêtement extérieur : Pierre
    Concepteur (s) : Roland Dumais
    Fonction du concepteur : Architecte
    Style architectural : Style moderne

    Architecture
    L’intérieur de l’église Saint-Pierre a été complètement refait depuis sa transformation en bibliothèque publique. Auparavant, le bâtiment comptait un étage et un sous-sol, et il était surmonté de deux immenses clochers qui donnaient beaucoup d’éclat à la façade. Bien que moderne, le style architectural de la bibliothèque Rina-Lasnier a conservé des éléments originels. La tour de pierre avec des insertions de métal, les vitraux, l’immense fenêtre à pignon et ses répliques de plus petite taille sur les côtés du bâtiment rappellent son passé religieux. L’intérieur de la bibliothèque est d’autant plus grandiose avec ses plafonds voûtés.

    Historique
    L’église Saint-Pierre et son presbytère sont construits en 1954, près de 40 ans après la création de la paroisse St-Pierre – celle-ci sera annexée à la paroisse Saint-Charles-Borromée en 2008. En 2005, la Ville de Joliette achète l’église pour la transformer en bibliothèque publique. L’année suivante, elle s’allie avec la municipalité de Saint-Charles-Borromée afin d’offrir conjointement le service à leurs citoyens. Les travaux s’étalent pendant un peu moins d’un an et, le 11 juillet 2007, la bibliothèque Rina-Lasnier ouvre officiellement ses portes.

    La Bibliothèque Rina-Lasnier est certainement l’un des plus beaux exemples de transformation d’église réalisée au Québec. Si l’allure extérieure du bâtiment religieux acheté par la Ville de Joliette reste pratiquement identique, il en va tout autrement de l’architecture intérieure très moderne, vaste et aéré où le magnifique plafond voûté rappelle la fonction originelle de l’édifice. À une époque où l’avenir du patrimoine bâti religieux est incertain, le changement de vocation a ainsi permis à la Ville de Joliette de conserver l’église Saint-Pierre en lui redonnant un nouveau rôle au sein de la communauté. Joliette et Saint-Charles-Borromée peuvent maintenant offrir un service très apprécié à leurs citoyens dans un environnement à la fois empreint d’histoire et de modernité.

    Références

    CONSEIL DU PATRIMOINE RELIGIEUX DU QUÉBEC, Inventaire des lieux de cultes du Québec, (page consultée le 18 août 2013).

    BIBLIOTHÈQUE RINA-LASNIER, Historique de la bibliothèque (page consultée le 18 août 2013).

    DIOCÈSE DE JOLIETTE, Paroisses du diocèse : Unité Manseau (page consultée le 18 août 2013).

  • Ancienne Maison provinciale des Soeurs des Saints-Coeurs de Jésus et de Marie

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Ancienne Maison provinciale des Sœurs des Saints-Cœurs de Jésus et de Marie
    Numéro civique : 380-390
    Rue : Saint-Louis
    Date de construction : 1905
    Fonction d’origine : Maison provinciale des Sœurs des Saints-Cœurs de Jésus et de Marie
    Fonction actuelle : Carré Saint-Louis
    Revêtement extérieur : Pierre
    Style architectural : Second Empire (1860-1900)

    Architecture
    La Maison provinciale des Sœurs des Saints Cœurs de Jésus et de Marie a été construite en 1905. Son style architectural présente des influences Second Empire qui se décèlent surtout dans le toit à la Mansart muni de nombreuses lucarnes. La façade du bâtiment joue sur les profondeurs en mettant en évidence deux tours accentuées par des pierres placées en chaînage d’angle. L’édifice compte aussi de nombreuses fenêtres encadrées de pierre. Enfin, le revêtement de pierre qui le recouvre entièrement lui donne beaucoup d’élégance.

    Historique
    L’arrivée en Amérique des Sœurs des Saints-Cœurs de Jésus et de Marie date des années 1853. En 1903, le Père Cyrille Beaudry réussit à faire venir six sœurs des Saints-Cœurs, deux Françaises et quatre Acadiennes, à Joliette. À leur arrivée, elles s’installent chez les Sœurs de la Providence mais leur adaptation est difficile, entre autres en raison de la nature du travail au collège. Lors de la création du diocèse de Joliette en 1904, les Sœurs des Saints-Cœurs sont invitées à servir à l’Évêché. La même année, elles déménagent dans une nouvelle propriété, située sur la rue Saint-Louis, où elles ouvrent un noviciat. Ce bâtiment deviendra leur maison provinciale. L’année suivante, les Sœurs des Saints-Cœurs commenceront à enseigner dans les écoles de rang de la région. Depuis quelques années, la maison provinciale est devenue le Carré Saint-Louis qui accueille la Fondation du Carré Saint-Louis, l’Annexe à Rolland et des logements sociaux.

    La Maison provinciale des Sœurs des Saints-Cœurs de Jésus et de Marie, où elles installent également un noviciat, a été édifiée un an après l’arrivée des religieuses. Dès 1905, elles commencent à enseigner dans des écoles de rang. Aujourd’hui encore, les Sœurs des Saints-Cœurs de Jésus et de Marie ont des missions à travers le monde, notamment au Bénin et en Côte d’Ivoire. Depuis quelques années, leur Maison provinciale, devenue le Carré Saint-Louis, a une nouvelle vocation : elle abrite en effet des logements sociaux, les locaux de la Fondation du Carré Saint-Louis et l’Annexe à Rolland. Des religieuses travaillent encore à la Fondation du Carré Saint-Louis qui a pour mission de lutter contre la pauvreté et l’exclusion. Deux fois par année, un bulletin d’information fait le portrait des développements de la fondation. L’Annexe à Rolland, pour sa part, est une entreprise d’économie sociale qui vise à aider des jeunes de 16 et 30 ans en difficulté (dépendances, violence, toxicomanie, etc.) à réintégrer le milieu du travail; ils peuvent y travailler dans des domaines touchant l’hôtellerie et la restauration. L’Annexe offre un service de traiteur, de salle à manger ouverte au public et de salle de réception. L’entreprise existe depuis 2003, mais s’est installée au Carré Saint-Louis trois ans plus tard.

    Références

    DUPUIS, Agathe. Le tour du jardin, (page consultée le 27 août 2013).

    MARTEL, Claudette. « Les années se suivent et finissent par se ressembler », Bulletin de la Fondation du Carré Saint-Louis, volume 7, numéro 2 (juin 2013).

  • Cathédrale Saint-Charles-Borromée

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Cathédrale Saint-Charles-Borromée
    Numéro civique : 2
    Rue : Saint-Charles Borromée Nord
    Date de construction : 1887-1892
    Fonction d’origine : Cathédrale
    Fonction actuelle : Cathédrale
    Revêtement extérieur : Pierre
    Concepteur(s) : Albert Mesnard et Maurice Perreault (architectes) et Martin Dangeville Dostaler (entrepreneur)
    Style architectural : Éclectique

    Architecture
    La cathédrale est bâtie sur la forme d’une croix latine. À l’arrière, sur les deux côtés de la cathédrale, on peut observer des absides. La sacristie est rattachée à l’abside du côté droit. De style éclectique, la façade est composée d’une tourelle principale surmontée d’un clocher alors que, de chaque côté, s’élève une tourelle dominée d’un clocheton. La tourelle principale est pourvue d’une porte à double vantail au-dessus de laquelle se trouve un tympan vitré cintré. Le revêtement extérieur en pierre de taille lisse et en pierre à bossage ainsi que le toit en tôle rappellent l’architecture typiquement canadienne. La cathédrale de Joliette fait partie d’un ensemble de bâtiments religieux catholiques incluant l’évêché, relié à la sacristie par un chemin couvert, l’ancien séminaire diocésain et l’ancien noviciat des Clercs de Saint-Viateur.

    Historique
    Construite de 1887 à 1892, la cathédrale Saint-Charles-Borromée a été érigée sur l’emplacement de l’église du même nom démolie sur l’ordre de la fabrique. Les deux architectes Albert Mesnard et Maurice Perreault en ont conçu les plans tandis que Martin Dangeville Dostaler en assurait la construction, qui s’est cependant avérée plutôt ardue en raison de l’instabilité du sol argileux. Les plans ont dû être révisés afin d’abaisser le bâtiment et le clocher. Malgré ces contraintes, la cathédrale a pu ainsi accueillir un plus grand nombre de fidèles et aura certainement pesé dans le choix de la ville de Joliette pour administrer le nouveau diocèse créé en 1904. En effet, à la suite du morcellement de celui de Montréal, devenu trop populeux, un choix devait être fait entre Joliette et l’Assomption pour assumer les fonctions diocésaines. Après la nomination de Joliette, le presbytère est devenu l’évêché et le collège a été élevé au rang de séminaire diocésain.

    La Cathédrale Saint-Charles-Borromée, où des célébrations ont toujours lieu, occupe un emplacement de choix à Joliette. Faisant dos à la rivière L’Assomption, elle est entourée par un bâtiment des Clercs de Saint-Viateur et le Cégep régional de Lanaudière. Elle affiche un style éclectique, surtout en façade, et ses trois tourelles surmontées de clochers lui donnent beaucoup de prestance. Tous ces éléments architecturaux ont été conservés dans un très bon état. Cependant, des travaux ont été effectués au début des années 2000 pour assurer la restauration du bâtiment.

    Références

    MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS, Répertoire du patrimoine culturel du Québec (page consultée le 10 août 2013).

  • Cégep régional de Lanaudière à Joliette et Académie Antoine-Manseau

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Cégep régional de Lanaudière à Joliette et Académie Antoine-Manseau
    Numéro civique : 20
    Rue : Saint-Charles-Borromée Nord
    Date de construction : 1908-1909, 1950-1951 et 1958-1960
    Fonction d’origine : Établissement institutionnel
    Fonction actuelle : Établissement institutionnel
    Revêtement extérieur : Pierre
    Concepteur : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : Architecte
    Style architectural : Éclectique en raison d'une construction en plusieurs étapes

    Architecture
    Le Cégep régional de Lanaudière à Joliette, à l’origine le Collège de Joliette, a été édifié en plusieurs étapes depuis 1846. Le bâtiment principal sur la rue Saint-Charles-Borromée affiche ses influences Second Empire avec son toit mansardé, ses fenêtres en arc et ses nombreuses lucarnes de comble. Le toit de type mansardé et les lucarnes font un rappel de style assez convaincant avec le reste du bâtiment mais les piliers monumentaux qui traversent les balcons sur le côté témoignent toutefois d’un souci d’originalité. L’aile Beaudry, pour sa part, a été construite en 1957 dans un style architectural très moderne qui contraste avec le reste du complexe collégial.

    Historique
    En 1846, Barthélemy Joliette fait construire le Collège de Joliette (qui deviendra le Cégep plus tard) au 20, rue Saint-Charles-Borromée. Pour y dispenser les cours et en assurer la gestion, le fondateur de la ville fait appel aux Clercs de Saint-Viateur de Vourles en France. Pendant une trentaine d’années, on y donne seulement un cours industriel centré sur l’anglais, l’architecture, l’agriculture, la botanique, l’histoire, la géographie et le français. On pouvait aussi y suivre des cours de musique et de chant. À compter de 1873, cependant, on y offre le cours classique en plus du cours industriel. La coexistence de ces deux programmes est pertinente dans une ville comme Joliette où le développement industriel s’avère dominant à l’époque. En 1904, lors de la création du diocèse, le Collège de Joliette devient séminaire diocésain. Une vingtaine d’années plus tard, on y ajoute l’aile Bonin abritant une salle de musique et des laboratoires de sciences à la fine pointe de la technologie d’alors. En avril 1957, un incendie ravage une partie de l’édifice. La construction de l’aile Beaudry, à la suite de ce sinistre, marque un tournant. Le séminaire est alors doté d’équipements plus modernes, d’une piscine et de gymnases. Le programme scolaire change pour satisfaire aux nouvelles normes, les filles sont désormais admises et le pensionnat ferme ses portes. Les années 1960 entraîneront la laïcisation de l’établissement. En 1968, le Cégep de Joliette est créé et les Clercs se retirent de l’enseignement collégial. Ils continueront cependant de dispenser le cours secondaire jusqu’à ce que l’Académie Antoine Manseau prenne la relève en 1986. Vingt ans après sa création, en 1998, le Cégep de Joliette devient le Cégep régional de Lanaudière avec ses trois constituantes de Joliette, de l’Assomption et de Terrebonne.

    Références

    CÉGEP RÉGIONAL DE LANAUDIÈRE À JOLIETTE, Histoire du Cégep (page consultée le 13 août 2013).

    DIOCÈSE DE JOLIETTE, Aperçu historique du diocèse de Joliette (page consultée le 13 août 2013).

    HÉBERT, Léo-Paul. «Du Collège-Séminaire à l’Académie et au Cégep», L’Action, numéro spécial, novembre 2003.

    MARTINEAU, Jocelyne. Étude historique, analyse architecturale et évaluation patrimoniale de la résidence Schwerer-Durand, Ministère des Affaires culturelles, direction Laval-Lanaudière-Laurentides, mars 1993, 232p.

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD, Association québécoise d’urbanisme. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48p.

  • École Marie-Charlotte

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : École Marie-Charlotte
    Numéro civique : 981
    Rue : Notre-Dame
    Date de construction : 1945
    Fonction d’origine : résidence de congrégation religieuse
    Fonction actuelle : école primaire
    Revêtement extérieur : brique
    Concepteur : Anastase Gravel (1893-1959)

    Architecture
    L’architecture de l’École Marie-Charlotte témoigne d’un mélange de l’architecture moderne et de l’histoire religieuse de l’institution. Le bâtiment de brique imposant s’élève sur trois étages. Un peu comme l’école Les Mélèzes, ce bâtiment joint deux bâtisses rectangulaires par une insertion centrale qui s’élève plus haut que le reste du bâtiment. Cet ajout volumétrique dynamise le bâtiment par la position un peu en retrait du pavillon central. Cette architecture rappelle celle de l’Académie Saint-Viateur et de l’École les Mélèzes, surtout par le pavillon central présent dans les trois édifices. On peut remarquer une légère alcôve au milieu du pavillon dans laquelle est taillée une croix pour rappeler le passé religieux de l’institution.

    Historique
    L’École Marie-Charlotte a un passé religieux qui se lit bien dans son architecture. Construite en 1945, elle remplace l’École Marguerite-Bourgeois. La vocation de l’établissement a toujours été l’enseignement et l’est encore aujourd’hui en accueillant des élèves d’âge primaire.

    L’École Marie-Charlotte a aujourd’hui une vocation d’enseignement, cela n’a toutefois pas toujours été le cas. Au moment de sa construction, elle servait d’hébergement aux Sœurs qui enseignaient à l’École Marguerite-Bouregoys. La vocation d’instruction est venue petit à petit pour mener à l’école primaire que l’on connait aujourd’hui. Le passé religieux du bâtiment transparaît dans quelques éléments architecturaux surtout visibles dans le pavillon central qui marque l’entrée au bâtiment. L’architecture générale de l’école est cependant beaucoup plus moderne que celle de bien des bâtiments ayant accueilli des ecclésiastiques étant donné sa construction plutôt récente.

    Références

    Lysandre St-Pierre.

  • Église et presbytère Christ-Roi

    Fiche descriptive du bâtiment
    Nom du bâtiment : Église et presbytère Christ-Roi
    Numéro civique : 330-334
    Rue : Papineau
    Date de construction : 1953
    Fonction d’origine : Église
    Fonction actuelle : Église
    Revêtement extérieur : Pierre
    Concepteur : René et Gérard Charbonneau, Gérard Notebaert, Bernard Malo
    Fonction du concepteur : architectes/concepteurs (René et Gérard Charbonneau, Gérard Notebaert), constructeur (Bernard Malo)

    Architecture
    Construite en forme de T, l’église Christ-Roi comprend un bâtiment principal additionné de deux ailes à l’arrière au milieu desquelles se trouve le clocher. Dans les églises traditionnelles, le clocher se trouve au milieu de la façade alors que, dans les créations religieuses modernes, le choix de son emplacement relève de l’imagination de son créateur. Une fenestration importante remplace le clocher en façade. Les fenêtres remplissent tout le centre de la façade et rappellent les vitraux traditionnels.

    Historique
    La paroisse de Christ-Roi a été fondée en 1935 alors que l’église ne sera construite qu’en 1953, presque vingt ans plus tard. La paroisse de Christ-Roi a été associée durant plusieurs années à la maison Querbes, une retraite fermée pour hommes, qui n’existe plus aujourd’hui.

    L’église Christ-Roi est érigée presque vingt ans après la création de la paroisse du même nom. Les architectes qui en ont conçu les plans, René Charbonneau et son fils Gérard, ont ouvert leur firme en 1945 et, depuis, ont travaillé ensemble à plusieurs projets de bâtiments religieux. Parmi ceux-ci, mentionnons l’église Sainte-Thérèse de l’enfant Jésus, certains éléments architecturaux de l’évêché de Joliette et quelques autres lieux de culte ailleurs au Québec. Pour sa part, Gérard Notebaert, diplômé de l’Université Harvard, contribue au renouveau architectural des bâtiments religieux au Québec dans la deuxième moitié du 20e siècle. En plus de sa participation aux plans de l’église Christ-Roi, il a aussi réalisé ceux de la basilique de l’Oratoire-Saint-Joseph.

    Références

    DIOCÈSE DE JOLIETTE, Paroisses du diocèse : Unité La Visitation (page consultée le 28 août 2013).

    MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATION, Répertoire du patrimoine culturel du Québec (page consultée le 28 août 2013).

    MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATION, Répertoire du patrimoine culturel du Québec (page consultée le 28 août 2013).

    MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATION, Répertoire du patrimoine culturel du Québec (page consultée le 28 août 2013).

  • Église Sainte-Thérèse-de-L'Enfant-Jésus

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Église Sainte-Thérèse-de-L'Enfant-Jésus
    Numéro civique : 740
    Rue : Saint-Thomas
    Date de construction : 1951
    Fonction d’origine : Église
    Fonction actuelle : Église
    Revêtement extérieur : Brique
    Concepteur(s) : Gérard Charbonneau, René Charbonneau, Wilfrid Corbeil, Bernard Malo
    Fonction du concepteur : architectes/concepteurs (Gérard et René Charbonneau) architecte/concepteur/Clerc de Saint-Viateur (Wilfrid Corbeil), constructeur (Bernard Malo)

    Architecture
    L’église Ste-Thérèse de l’enfant Jésus a été bâtie au tournant des années 1950. Son style est donc beaucoup plus moderne que celui des églises construites au 19e ou même dans la première moitié du 20e siècle. Un des détails les plus frappants est la présence du clocher sur le côté et à l’arrière du bâtiment plutôt qu’au milieu de la façade. Les fenêtres ne sont plus arquées, mais plutôt rectangulaires et très sobres. Le toit est en pignon à pente raide. Sa forme laisse place à d’immenses fenêtres rappelant les vitraux des églises traditionnelles qui donnent ainsi une allure jumelant la modernité et la fonction religieuse du bâtiment.

    Le style architectural de l’église s’apparente à celui des églises Christ-Roi et Saint-Pierre (aujourd’hui bibliothèque Rina-Lasnier), aussi construites dans les années 1950. Le toit à pente raide, les fenêtres rectilignes et le clocher complètement décentré lui donnent un aspect très moderne. L’allure générale est très sobre et épurée, loin de l’architecture religieuse traditionnelle.

    Historique
    En 1947, Mgr Joseph-Alfred Papineau, il fait dessiner les plans de l’église Ste-Thérèse de l’enfant Jésus par Gérard et René Charbonneau et Wilfrid Corbel. Sa construction débutera en 1951 sous la direction de l’entrepreneur Bernard Malo.

    Références

    MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATION, Répertoire du patrimoine culturel du Québec (page consultée le 27 août 2013).

    DIOCÈSE DE JOLIETTE, Paroisses du diocèse : Unité de la rive (page consultée le 27 août 2013).

  • Gare du Canadien National (CN)

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Gare du Canadien National (CN)
    Numéro civique : 368-380
    Rue : Champlain
    Date de construction : 1901
    Fonction d’origine : Gare
    Fonction actuelle : Gare
    Revêtement extérieur : Brique
    Style architectural : Tudor simplifié

    Architecture
    La gare de Joliette possède plusieurs caractéristiques typiques des gares ferroviaires du début du 20e siècle : un bâtiment rectangulaire de deux étages, le poste de l’opérateur en saillie, le toit en croupe et l’auvent en plate-forme soutenu par des consoles de bois. On remarque une série de lucarnes à pignon simple le long des façades côté voies et côté ville et de nombreuses grandes lucarnes à pignon à pan coupé de chaque côté de la façade faisant face à la voie ferrée. L’édifice est aussi muni d’un auvent continu sur trois faces du bâtiment. Le parement de brique rouge d’excellente qualité montre le souci de durabilité et de stabilité du constructeur. Les accents de pierre présents en trois lignes horizontales qui traversent le bâtiment et qui forment les linteaux viennent compléter le style Tudor simplifié.

    Historique
    Un peu en retrait du centre-ville, la gare du Canadien National de Joliette est située dans un secteur commercial et industriel. Construite dans un style Tudor simplifié peu courant dans la ville, elle compte plusieurs éléments architecturaux intéressants dont les nombreuses lucarnes et les insertions de pierre dans un parement de briques rouges. L’histoire de cette gare plus que centenaire est liée à celle de certaines des résidences dessinées par Alphonse Durand. En effet, bon nombre de ces résidences ont été bâties pour des hommes d’affaires et des industriels qui, considérant le passage de la ligne de chemin de fer à Joliette comme un atout, ont décidé de s’y installer pour y faire fortune.

    En 1899, la Ville de Joliette décide d’aider financièrement la construction de la ligne Ottawa-Montréal-Québec. L’investissement portera fruit car, en 1901, la compagnie de chemin de fer le Grand Nord du Canada établit la gare sur la rue Champlain à Joliette. La ligne de chemin de fer sera plus tard achetée par la Compagnie canadienne du chemin de fer du Nord québécois.

    En 1927, la gare est agrandie sur le côté et, trente ans plus tard, est déplacée à 100 mètres de son emplacement d’origine pour permettre la construction d’un viaduc routier. Aujourd’hui, la gare est officiellement reconnue comme un lieu patrimonial par le gouvernement fédéral. Toujours en activité, elle fait aussi partie d’un programme de restauration instauré par Via Rail.

    Références

    LIEUX PATRIMONIAUX DU CANADA, Gare du Canadien National, (page consultée le 14 juillet 2013)

    VIA RAIL, Plan d’investissement, projet Gare de Joliette, en français, (page consultée le 14 juillet 2013)

  • L'Arsenal

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : L’Arsenal
    Numéro civique : 585
    Rue : Archambault
    Date de construction : 1908
    Fonction d’origine : Manège militaire
    Fonction actuelle : Bureau de la Société d’histoire de Joliette-De Lanaudière. On y retrouve aussi une salle de réunion et d’exposition.
    Revêtement extérieur : Brique
    Concepteur : Alphonse Durand

    Architecture
    Le style architectural de l’édifice de l’Arsenal est sobre et reflète parfaitement sa fonction de manège militaire : droit et discipliné. Des fenêtres étroites et très simples s’alignent presque toutes de façon symétrique. Quelques éléments architecturaux viennent agrémenter le bâtiment tout en gardant l’aspect original épuré de l’Arsenal. Le petit pignon de pierre, l’insertion du bandeau sous le toit, de même que le solage de pierres apparentes en sont quelques exemples.

    Historique
    Joliette a bien sûr participé à l’effort de guerre de la Deuxième Guerre mondiale, mais son histoire militaire remonte au 19e siècle. En effet, le 83e bataillon d’infanterie de Joliette est créé le 13 janvier 1871; ce n’est toutefois qu’en 1908 qu’un arsenal, ou manège militaire, sera érigé. En 1920, le bataillon devient régiment. Durant la Deuxième Guerre mondiale, quelques officiers et gardes de sécurité assurent la garde de l’Arsenal. Le Régiment de Joliette est officiellement démantelé en 1964 et l’Arsenal devient la propriété du gouvernement fédéral en 1967.

    L’Arsenal a eu plusieurs fonctions depuis sa création, mais il a d’abord accueilli le 83e Bataillon d’infanterie de Joliette. Durant la Deuxième Guerre mondiale, quelques soldats y montaient la garde. Le bataillon, devenu régiment, est démantelé en 1964, mais le bâtiment a continué d’être utilisé à de multiples usages. Il a notamment logé, dans les années 1980, les bureaux du député fédéral de la circonscription de Joliette, Roch Lasalle.

    En 1991, la Ville de Joliette en fait l’acquisition. Jusqu’en 2006, il sert de local à la Bibliothèque municipale de Joliette gérée par la Maison Bonsecours de Joliette. En 2009, la Ville de Joliette investit près d’un million de dollars pour la réfection et l’agrandissement du bâtiment qui abrite aujourd’hui la Société d’histoire de Joliette-De Lanaudière, une salle de réunion de même qu’une salle d’exposition et d’événements culturels.

    Une grande partie de l’histoire militaire de Joliette étant inscrite entre ses murs, l’édifice loge présentement les bureaux de la Société d’histoire de Joliette-de Lanaudière. Cet organisme conserve de multiples documents : fonds d’archives, photographies, une bibliothèque de référence, d’anciens journaux de la région et de nombreuses cartes et plans qu’il est possible de consulter sur rendez-vous. L’Arsenal demeure ainsi un bâtiment symbolique du patrimoine historique et architectural de Joliette.

    Cet important édifice du patrimoine militaire de Joliette est situé dans un cadre privilégié, devant le parc Lajoie, face au cénotaphe érigé en l’honneur des anciens soldats morts au combat.

    Références

    CHEVRETTE, Jean. «Joliette s’en va en guerre», L’Action, numéro spécial, novembre 2003.

    VILLE DE JOLIETTE, L’Arsenal (page consultée le 13 août 2013)

    SOCIÉTÉ D’HISTOIRE DE JOLIETTE-DE LANAUDIÈRE, Historique (page consultée le 13 août 2013)

  • Maison Albert-Gervais

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Maison Albert-Gervais
    Numéro civique : 417-423
    Rue : Manseau
    Date de construction : 1896
    Fonction d’origine : Résidence de l’éditeur Albert Gervais
    Fonction actuelle : Salon de coiffure
    Catégorie : Résidentiel familial
    Revêtement extérieur : Bois
    Concepteur : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : Architecte-entrepreneur, sculpteur
    Style architectural : Néo-Queen Anne (1890-1914) et Second Empire (1860-1900)

    La résidence du 415, boulevard Manseau est une autre création d’Alphonse Durand. Comme plusieurs autres membres de l’élite de Joliette, l’éditeur Albert Gervais a en effet confié la conception et la construction de sa maison au réputé architecte. Son style néo-Queen Anne se décèle bien dans la complexité de son volume asymétrique, la présence d’un imposant pignon en façade et sa multitude de toits. Toutefois, la grande ornementation de la façade et la tourelle polygonale laissent entrevoir des influences Queen-Anne période victorienne. À l’origine, la maison abritait six personnes : Albert Gervais, son épouse Philomène et leurs quatre enfants, en plus d’un logeur qui leur assurait un revenu supplémentaire. Avec le temps, la résidence a été modifiée pour abriter deux adresses. Les balcons menant aux entrées en façade du 415 et du 417, boulevard Manseau ont été ajoutés par la suite. Les clients du salon de coiffure situé maintenant au 417 profitent donc de l’environnement pénétré d’histoire d’une maison patrimoniale.

    Historique
    Propriétaire de la maison du 415, boulevard Manseau, Albert Gervais possédait sa propre maison d’édition et un journal, L’Étoile du Nord, qui publia un numéro souvenir à l’occasion du 50anniversaire de la paroisse Saint-Charles-Borromée (Joliette) en 1893.

    Références

    GERVAIS, Albert. Joliette illustré. Numéro souvenir de ses noces d’or, 1843-1893, Joliette illustré, Joliette, L’étoile du Nord, 1893.

    MARTINEAU, Jocelyne. Étude historique, analyse architecturale et évaluation patrimoniale de la résidence Schwerer-Durand, Ministère des Affaires culturelles, direction Laval-Lanaudière-Laurentides, mars 1993, 232p.

  • Maison Amélie-Fristel

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Maison Amélie-Fristel
    Numéro civique : 434
    Rue : Saint-Charles-Borromée Nord
    Date de construction : 1924
    Fonction d’origine : Pensionnat et école de Sœurs des Saints-Cœurs de Jésus et de Marie
    Fonction actuelle : Hébergement pour les personnes âgées
    Revêtement extérieur : Brique

    Architecture
    Comme la plupart des bâtiments religieux construits à une époque relativement récente, la Maison Amélie Fristel est empreinte d’une grande sobriété. La tour surmontée d’un toit conique, lui-même surmonté d’une croix et entouré de pignons à pente très raide, laisse croire à une influence néo-gothique. Toutefois, le reste du bâtiment constitué des deux ailes accolées à la tour et de la deuxième entrée de forme circulaire affiche un style plus moderne. Très symétrique, la Maison Amélie Fristel est munie de nombreuses ouvertures qui apportent beaucoup de luminosité aux salles de classe. En somme, le design du bâtiment amalgamait bien sa fonction d’institution scolaire et son appartenance à une communauté religieuse.

    Historique
    La présence en Amérique des Sœurs des Saints-Cœurs de Jésus et de Marie date des années 1850. Il faudra toutefois attendre 1903 pour que le Père Cyrille Beaulieu réussisse à faire venir six Sœurs des Saints-Cœurs à Joliette, deux Françaises et quatre Acadiennes. À leur arrivée, elles demeurent chez les Sœurs de la Providence. Leur adaptation ne se fait pas sans heurt, entre autres à cause de la difficulté du travail au collège. Lors de la création du diocèse de Joliette en 1904, les Sœurs des Saints-Cœurs sont invitées à servir à l’évêché. La même année, elles achètent une propriété sur la rue Saint-Louis afin d’y ouvrir un noviciat. Ce bâtiment deviendra leur maison provinciale. L’année suivante, les Sœurs des Saints-Cœurs commenceront à enseigner dans des écoles de rang des villages de la région. L’Institut Amélie Fristel ouvre en 1924. Pensionnat jusqu’en 1948, il prendra ensuite la double fonction d’école et de pensionnat jusqu’en 1969.

    La Maison Amélie Fristel, située au 434 rue St-Charles-Borromée Nord, porte le patronyme de la fondatrice de la congrégation des Sœurs des Saints-Cœurs de Jésus et de Marie. Originaire d’Europe, cette congrégation s’est d’abord vouée aux soins hospitaliers pour y ajouter bientôt l’enseignement. Six Sœurs des Saints-Cœurs arrivent à Joliette en 1903. Après un départ difficile, elles ouvrent un noviciat avec le soutien de Mgr Archambault. Le noviciat et la maison provinciale étaient situés sur la rue Saint-Louis où se trouve encore le bâtiment qui les a accueillies. École et pensionnat à l’origine, la Maison Amélie Fristel est aujourd’hui un centre d’hébergement pour les personnes âgées. La congrégation, qui parraine encore des missions à travers le monde, y dispose également d’un local administratif. La vocation religieuse du bâtiment reste toujours représentée par la tour étroite, placée en façade entre les deux ailes, qui rappelle un clocher d’église et les croix également disposées en façade.

    Références

    GABOURY, Hélène. «Les religieuses, présentes dans la région», L’Action, numéro spécial, novembre 2003.

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD, Association québécoise d’urbanisme. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48 p.

    SŒURS DES SAINTS-CŒURS DE JÉSUS ET DE MARIE, Historique, (page consultée le 26 août 2013).

  • Maison Antonio-Barrette

    Fiche descriptive du bâtiment
    Nom du bâtiment : Résidence Antonio-Barrette
    Numéro civique : 864-876
    Rue : Boulevard Manseau
    Date de construction : 1915
    Fonction d’origine : Résidence
    Fonction actuelle : Résidence
    Revêtement extérieur : Brique
    Concepteur : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : Architecte, entrepreneur, sculpteur
    Style architectural : Néo-Queen Anne

    Architecture
    Le style Néo-Queen Anne est bien visible dans plusieurs éléments architecturaux de la résidence du 864, boulevard Manseau. La façade principale arbore un pignon sur presque deux tiers de la devanture, créant ainsi un espace de choix pour le porche couvert d’un auvent au-dessus duquel se trouve un balcon au deuxième étage. L’oriel, ou bow-window, complète la façade. Sur la droite du bâtiment, on peut admirer les jeux d’angles des toits librement disposés. Sur la partie supérieure de la résidence, l’actuel revêtement extérieur a dû remplacer le bardeau d’origine. En effet, Alphonse Durand amalgamait souvent le bardeau et la brique lorsqu’il utilisait deux matériaux.

    Historique
    Né le 26 mai 1899, Antonio Barrette a commencé ses études à l’ancienne Académie Saint-Viateur à Joliette avant de les compléter par des cours privés. Il a ensuite travaillé pour le Canadien National, comme messager puis machiniste, de 1914 à 1931. Il gravit les échelons et devient ingénieur en chef de l’Acme Glove Work Ltd de Joliette. Il est aussi secrétaire de l’International Association of Machinists pour le district de Joliette. Il poursuit sa carrière dans l’ingénierie quelques années avant de fonder sa propre firme de courtage en assurance, Antonio Barrette et fils.

    Parallèlement à sa carrière, il fonde et préside l’Association des jeunes conservateurs du comté de Joliette jusqu’en 1936. Il se présente d’ailleurs aux élections de 1935 pour le Parti conservateur dans la circonscription de Joliette. Mais il ne sera élu que l’année suivante comme député de Joliette au sein de l’Union nationale. Il sera réélu à chaque élection jusqu’en 1960. Ministre du Travail de 1944 à 1960 dans les cabinets de Maurice Duplessis et de Paul Sauvé, il succède brièvement à ce dernier après son décès subit le 2 janvier 1960 après seulement 112 jours au pouvoir. Du 8 janvier au 5 juillet 1960, alors que Jean Lesage remporte les élections, Antonio Barrette est donc Premier ministre du Québec, président du Conseil exécutif et ministre du Travail. Auteur de trois ouvrages, Considérations sur les relations industrielles en démocratie (1953), le Communisme est-il une menace? (1954) et Mémoires (1966), Antonio Barrette est décédé en 1968 à l’âge de 69 ans. Il est inhumé au cimetière de Joliette.

    Références

    MARTINEAU, Jocelyne. Étude historique, analyse architecturale et évaluation patrimoniale de la résidence Schwerer-Durand, Ministère des Affaires culturelles, direction Laval-Lanaudière-Laurentides, mars 1993, 232p.

    ASSEMBLÉE NATIONALE DU QUÉBEC, Le député Antonio Barrette, (page consultée le 23 août 2013).

    BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES NATIONALES, Paul Sauvé : Un homme tourné vers l’avenir, (page consultée le 23 août 2013).

  • Maison Arsène-Lafond

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Maison Arsène-Lafond
    Numéro civique : 490
    Rue : Saint-Thomas
    Date de construction :Ver 1910
    Fonction d’origine : Résidence
    Fonction actuelle : Résidence
    Revêtement extérieur : Bois
    Style architectural : Pittoresque-vernaculaire (1880-1930)

    Architecture
    Le style pittoresque-vernaculaire de la Maison Arsène-Lafond était très populaire dans les noyaux villageois du Québec à la fin du 19e et au début du 20e siècle. Les éléments de bois ouvragés, qui ornent généralement les balcons et le porche, rehaussent le style général de ces demeures et les démarquent ainsi de leurs voisines. La résidence d’Arsène Lafond n’y fait pas exception avec sa galerie arborant des détails intéressants tels que des corbeaux et des colonnes ouvragées. Cette maison possède un volume additionnel du côté gauche de la maison et un toit à deux versants, ce qui n’est pas le cas de toutes les maisons de style pittoresque et trahit son aspect vernaculaire lié aux besoins des occupants.

    Historique
    La Maison Arsène Lafond a été construite vers 1910 dans un style pittoresque-vernaculaire. Ce style était très populaire, dans les années 1880 à 1930, en milieu rural. De structure similaire, ces maisons se distinguent toutefois par certains éléments propres aux besoins des occupants et aux réalités du terroir comme le veut l’aspect vernaculaire de leur conception. Ainsi, la Maison Arsène Lafond est munie d’un volume additionnel rattaché au côté gauche de la maison où est installé un foyer. Le toit à pente raide assure un dégagement plus haut au deuxième étage et l’auvent permet d’avoir une galerie couverte. Les détails de bois ouvragés complètent le style pittoresque. Son premier propriétaire, marié et père de famille, était électricien pour une division de la Shawinigan Water and Power Company à Joliette.

    Références

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48 p.

    CLAVEL, Bernard F., Chantal FAFARD Chantal et Andrée SAINT-GEORGES. Joliette : nature, travail et culture: Calendrier de l’année 2007, Joliette, décembre 2006.

  • Maison Charles-Édouard-Ferland

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Maison Charles-Édouard-Ferland
    Numéro civique : 554
    Rue : Manseau
    Date de construction : 1907
    Fonction d’origine : Résidence
    Fonction actuelle : Cadrimage, boutique de matériel d’art, atelier de peinture, etc.
    Revêtement extérieur : Pierre
    Concepteur : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : Architecte, entrepreneur, sculpteur
    Style architectural: néo-Queen Anne (1890-1914)

    Architecture
    L’architecture de cette résidence est à la fois complexe et dynamique. Elle a été conçue dans un style néo-Queen Anne, aussi appelé Renaissance libre puisqu’il intègre des éléments de différentes époques. Son architecte, Alphonse Durand a réalisé de nombreuses demeures inspirées de ce courant architectural mais la plupart sont toutefois moins ornées. Les toits, les fenêtres et les portes sont disposés de façon irrégulière. La façade est dominée par une tour à pignon, un porche impressionnant sur la gauche et une galerie munie de colonnes imposantes sur la droite. L’ornementation est complétée par les éléments en bois ouvragés sur les balcons et sous le pignon de la tour. Un rapide coup d’œil jeté aux autres faces du bâtiment confirme un souci du détail qui ne se limite pas à la façade.

    La tour en façade, surmontée d’un pignon à deux versants, ainsi que les couleurs éclatantes des insertions de bois donnent beaucoup d’éclat à la résidence. Ses nombreuses fenêtres dynamisent les murs de pierre. Cette demeure est ceinte de deux grandes galeries enveloppantes en angle avec un porche qui donne accès à la porte au deuxième étage du côté gauche. La face du bâtiment sur la rue Lajoie Nord affiche également un impressionnant travail architectural. Une tour presque identique à celle de la façade est accolée à ce mur de même qu’une deuxième galerie en angle. Le toit de tôle laisse deviner que le toit était auparavant en bardeau. Toutefois, la tôle est le choix tout indiqué pour conserver l’allure de la résidence; plusieurs maisons de ce style ont ainsi remplacé leur toit de bardeaux original par un toit de tôle.

    Références

    LIEUX PATRIMONIAUX DU CANADA, Le style néo-Queen Ann, en français, page consultée le 13 juillet 2013.

    MARTINEAU, Jocelyne. Étude historique, analyse architecturale et évaluation patrimoniale de la résidence Schwerer-Durand, Ministère des Affaires culturelles, direction Laval-Lanaudière-Laurentides, mars 1993, 232p.

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD, Association québécoise d’urbanisme. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48p.

    SERVICE DE L’URBANISME DE LA VILLE DE JOLIETTE. Projet de plan d’implantation et d’intégration architecturale, bâtiments d’intérêt patrimonial, évaluation des bâtiments d’intérêt, août 2005, 102p.

  • Maison Fidèle-Perreault

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Maison Fidèle-Perreault
    Numéro civique : 990
    Rue : Manseau
    Date de construction : 1909
    Fonction d’origine : Résidence
    Fonction actuelle : Résidence
    Revêtement extérieur : Brique
    Concepteur (s) : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : Architecte-entrepreneur et sculpteur
    Style architectural : Néo-Queen Anne

    Architecture
    Le style architectural de la Maison Fidèle-Perreault et sa ressemblance avec les autres créations d’Alphonse Durand nous autorisent à déduire qu’elle est signée du réputé architecte. Ses nombreux voyages en Europe et aux États-Unis ont grandement influencé son approche architecturale. C’est ainsi qu’entre 1901 et 1914, il a élaboré les plans de nombreuses résidences, dont plusieurs sur le boulevard Manseau, selon les préceptes du style britannique Néo-Queen Anne. Plusieurs éléments architecturaux rappellent ce style de même que la touche personnelle d’Alphonse Durand. La tourelle polygonale surmontée d’un pignon, la lucarne, les linteaux et le solage apparent en pierre n’en sont que quelques exemples.

    Références

    MARTINEAU, Jocelyne. Étude historique, analyse architecturale et évaluation patrimoniale de la résidence Schwerer-Durand, Ministère des Affaires culturelles, direction Laval-Lanaudière-Laurentides, mars 1993, 232p.

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48p.

    ST-AUBIN, Johanne. Répertoire des vieilles maisons de Joliette 1823-1910, 47p.

  • Maison Georges-Lesage

    Fiche descriptive du bâtiment
    Nom du bâtiment : Maison Georges-Lesage
    Numéro civique : 844-846
    Rue : Manseau
    Date de construction : 1921
    Fonction d’origine : Résidence
    Fonction actuelle : Résidence
    Revêtement extérieur : Brique et bardeau de cèdre
    Concepteur : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : Architecte-entrepreneur
    Style architectural: néo-Queen Anne (1890-1914) et Shingle (1890-1920)

    Architecture
    Érigée en 1921, la résidence Lesage fait partie des quelque 20 à 30 demeures dont la conception est attribuée à l’architecte Alphonse Durand. Sa vision de l’architecture a été fortement influencée par ses nombreux voyages aux États-Unis et en Europe en compagnie de sa femme, la sculpteure Marie Schwerer. Cette vision est moins évidente dans les édifices publics car il devait souvent composer avec des contraintes, notamment lorsqu’il devait ajouter une annexe ou des éléments architecturaux à des bâtiments existants. Les résidences qu’il a conçues reflètent toutefois très bien l’influence architecturale britannique et américaine. La résidence Lesage, située à quelques pas de la Maison Antonio-Barrette et en face de la Maison Hervé-Chiré de Cournaud, est un bon exemple du mélange de styles qu’Alphonse Durand met souvent en œuvre dans ses créations. Les styles néo-Queen Anne et Shingle, dont Durand s’inspire, sont tous deux apparus dans les années 1890. Certaines caractéristiques architecturales sont communes aux deux styles, notamment la volumétrie complexe, les toits librement disposés et l’asymétrie des fenêtres. La résidence Lesage arbore ces éléments et plus encore. Riche en détails architecturaux sur toutes ses faces, elle mérite d’être admirée aussi bien du boulevard Manseau que de la rue Lavaltrie Nord. Le mélange de matériaux dans le revêtement extérieur et l’amalgame des couleurs sont savamment exécutés. Les balcons en angle ajoutent un autre coup d’éclat à cette résidence.

    Plusieurs éléments architecturaux rappellent les styles néo-Queen Anne et Shingle. La volumétrie imposante et complexe sort définitivement du carré traditionnel. L’utilisation du bardeau dans la moitié supérieure de la résidence vient mettre l’accent sur la multitude de toits de différentes tailles. Le solage apparent et l’asymétrie des nombreuses fenêtres, de formes diversifiées, caractérisent bien le style architectural d’Alphonse Durand. En plus de fenêtres tant à la verticale qu’à l’horizontale, certaines sont arquées adjacentes à une autre plein-cintre. La résidence est aussi munie de plusieurs balcons, dont la plupart mènent à l’une des nombreuses portes, qui viennent marquer ses formes complexes. Deux balcons de forme polygonale sortent du lot. Ils sont superposés à l’angle de deux faces de la demeure et constituent un point focal de son architecture. La tôle utilisée en revêtement pour le toit laisse croire qu’il était recouvert de bardeau à l’origine. Toutefois, l’utilisation de la tôle rouge se mélange bien au style de la demeure et ne le dénature pas.

    Références

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48p.

    MARTINEAU, Jocelyne. Étude historique, analyse architecturale et évaluation patrimoniale de la résidence Schwerer-Durand, Ministère des Affaires culturelles, direction Laval-Lanaudière-Laurentides, mars 1993, 232 p.

  • Maison Gustave-Guertin

    Fiche descriptive du bâtiment
    Nom du bâtiment : Maison Gustave-Guertin
    Numéro civique : 833
    Rue : Manseau
    Date de construction : 1935
    Fonction d’origine : Résidence
    Fonction actuelle : Résidence
    Revêtement extérieur : Pierre
    Style architectural : Maison à lucarne-pignon de style néogothique

    Architecture
    La Maison Gustave-Guertin est d’inspiration néogothique. L’élément majeur des maisons de ce style est la présence d’une lucarne-pignon qui perce le toit à deux versants. Ce courant architectural, inspiré par l’architecture anglo-saxonne et les églises du mouvement ecclésiologiste, a été popularisé entre 1880-1910. Il permettait notamment une meilleure utilisation de l’espace du deuxième étage dans les maisons à toits à deux versants. Les fenêtres arquées surmontées de fausses clés de voûte sont un exemple concret de l’influence de ce mouvement sur la résidence du 833, boulevard Manseau. À cela s’ajoutent bien sûr le toit en pignon au centre de la façade et des fenêtres disposées de façon symétrique de part et d’autre du pignon.

    Le style architectural de la Maison Gustave-Guertin est particulièrement intéressant, car il y a peu de résidences d’inspiration néogothique à Joliette, encore moins d’aussi élégantes. La lucarne-pignon, placée au milieu de la façade, joue un rôle majeur dans la conception de l’architecture du reste de la propriété. Son emplacement incite en effet à organiser les ouvertures, telles les fenêtres disposées de part et d’autre du pignon, de façon symétrique. La porte est également centrée avec le sommet de ce pignon. Le concepteur de la maison a ajouté quelques détails intéressants sur la façade, notamment les trois fenêtres arquées dotées de fausses clés de voûte. Autrefois, les clés de voûte n’étaient pas seulement esthétiques mais servaient à retenir l’encadrement de la fenêtre.

    Références

    CLAVEL, Bernard F., Chantal FAFARD Chantal et Andrée SAINT-GEORGES. Joliette :  nature, travail et culture: Calendrier de l’année 2007, Joliette, décembre 2006.

    SARTOU, Manon et Claude Michaud. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48p.

  • Maison Guy-Guibault

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Maison Guy-Guibault
    Numéro civique : 439
    Rue : Saint-Thomas
    Date de construction : 1912
    Fonction d’origine : Résidence
    Fonction actuelle : Bureaux
    Revêtement extérieur : Crépis
    Concepteur (s) : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : architecte, entrepreneur, sculpteur
    Style architectural: Néo-Queen Anne

    Architecture
    Depuis de nombreuses années, son style particulier d’influence européenne et américaine pratiqué par Alphonse Durand a su convaincre les notables et les riches industriels de passer commande. Ainsi, Joliette compte aujourd’hui de vingt à trente résidences dont la création est attribuable à Durand. La Maison Guy-Guibault en fait partie. Son style néo-Queen Anne trahit une grande ressemblance avec plusieurs autres résidences créées par l’architecte. Toutefois, chaque maison est empreinte d’un souci du détail qui la rend unique. La Maison Guy-Guibault se distingue par le contraste entre les lignes droites du pignon en façade et la rondeur des ouvertures. Elle vaut les quelques pas nécessaires pour s’y rendre depuis le centre-ville. Une de ses voisines, la Maison William-Copping, située au 325, rue Saint-Thomas, mérite aussi qu’on s’y attarde.

    Cette résidence est une déclinaison plutôt sobre du style architectural néo-Queen Anne. Son allure actuelle ressemble beaucoup au style originel, à quelques détails près. La galerie a notamment été modifiée. Elle est maintenant soutenue par des colonnes plus délicates ornées de corbeaux et l’arche du porche a été accentuée. L’ornementation est plus importante qu’à l’origine, mais cela ne va pas à l’encontre des préceptes du style néo-Queen Anne. La façade est ponctuée d’un pignon qui en occupe les deux tiers, une tendance architecturale courante dans les créations d’Alphonse Durand. Plusieurs éléments de la façade brisent la droiture du bâti. En plus du porche arqué, une fenêtre en anse à panier est placée sous l’auvent et un trompe-l’œil a été réalisé sur la fenêtre du deuxième étage pour rappeler la forme en anse de panier.

    Références

    MARTINEAU, Jocelyne. Étude historique, analyse architecturale et évaluation patrimoniale de la résidence Schwerer-Durand, Ministère des Affaires culturelles, direction Laval-Lanaudière-Laurentides, mars 1993, 232 p.

  • Maison Hervé-Chiré de Cournaud

    Fiche descriptive du bâtiment
    Nom du bâtiment : Maison Hervé-Chiré de Cournaud
    Numéro civique : 853
    Rue : Manseau
    Date de construction : 1909
    Fonction d’origine : Résidence
    Fonction actuelle : Résidence
    Revêtement extérieur : Brique
    Concepteur (s) : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : architecte, sculpteur, entrepreneur
    Style architectural : Néo-Queen Anne

    Architecture
    L’architecte Alphonse Durand a été très influencé par ses voyages en Europe et aux États-Unis d’où il a, en effet, rapporté une prédilection pour les styles Néo-Queen Anne britannique et Shingle américain. La Maison Hervé-Chiré de Cournaud est un bon exemple de maison Néo-Queen Anne avec son pignon occupant le tiers de la façade, sa grande galerie couverte posée sur des colonnes imposantes et plusieurs toits à pentes raides. Le toit de tôle actuel laisse croire que le revêtement d’origine était du bardeau de cèdre. La fenestration n’est pas non plus fidèle à l’originale; alors qu’on trouvait auparavant des fenêtres demi-circulaires sur la façade, elles ont été remplacées par des fenêtres en anse de panier. Ces changements ne dénaturent toutefois pas le style de la demeure et gardent l’esprit d’origine de l’architecture d’Alphonse Durand.

    Le style Néo-Queen Anne se retrouve dans plusieurs éléments de cette résidence. Au premier coup d’œil, on remarque instantanément les colonnes imposantes sur socles et le pignon en saillie qui avance sur le tiers de la propriété. La lucarne et la grande galerie enveloppante caractérisent à la fois ce style britannique et la touche d’Alphonse Durand qui en use très souvent. À l’origine, l’architecte a fait un choix très intéressant en intégrant des fenêtres de forme sphérique dans la partie inférieure aplatie. Malheureusement, nous ne pouvons plus admirer ce détail architectural car elles ont été remplacées par des fenêtres en anse de panier. Celles-ci respectent tout de même le style de l’ensemble de la maison et représentent une bonne solution de rechange.

    Références

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48p.

    MARTINEAU, Jocelyne. Étude historique, analyse architecturale et évaluation patrimoniale de la résidence Schwerer-Durand, Ministère des Affaires culturelles, direction Laval-Lanaudière-Laurentides, mars 1993, 232p.

  • Maison Hilaire-Alexandre-Cabana

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Maison Hilaire-Alexandre-Cabana
    Numéro civique : 67-71
    Rue : Saint-Charles Borromée Sud
    Date de construction : 1896
    Fonction d’origine : Résidence
    Fonction actuelle : Bureaux
    Revêtement extérieur : Brique
    Concepteur(s) : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : architecte, entrepreneur et sculpteur
    Style architectural : Néo-Queen Anne

    Architecture
    Cette résidence est l’une des premières maisons conçues par Alphonse Durand et une des premières de style néo-Queen Anne à Joliette. Son revêtement de brique, son pignon en saillie qui s’étend sur le quart de la façade et sa grande galerie représentent bien le style britannique néo-Queen Anne et la touche personnelle d’Alphonse Durand.

    Plusieurs éléments architecturaux de cette résidence méritent d’être soulignés, notamment le revêtement de brique, propre au style d’Alphonse Durand, et les insertions de linteaux qui mettent l’accent sur les fenêtres travaillées pour la plupart en triplet ou en duo. La forme de la maison se distingue nettement de l’ordinaire monobloc. L’architecte joliettain aimait sortir de la forme carrée ou rectangulaire traditionnelle. Presque toutes les maisons qu’il a créées compte une annexe ou un pignon en saillie qui rehausse l’intérêt de la volumétrie de la résidence.

    Historique
    La construction de la Maison Hilaire-Alexandre-Cabana est une des toutes premières signées par Alphonse Durand. Au cours des décennies qui suivront, l’architecte dessinera les plans de nombreuses maisons pour l’élite joliettaine. La majeure partie de son œuvre résidentielle a en effet été réalisée entre 1901 et 1916. De style néo-Queen Anne, cette résidence trahit l’influence architecturale britannique qu’Alphonse Durand a rapportée de ses nombreux voyages en Europe et aux États-Unis. Le pignon de la maison s’étale sur le tiers de la façade et sa volumétrie s’éloigne grandement du traditionnel monobloc. La galerie et les linteaux en pierre aux fenêtres sont des ajouts propres au style de l’architecte. Ces caractéristiques peuvent en effet être observées dans presque toutes ses créations architecturales.

    Références

    MARTINEAU, Jocelyne. Étude historique, analyse architecturale et évaluation patrimoniale de la résidence Schwerer-Durand, Ministère des Affaires culturelles, direction Laval-Lanaudière-Laurentides, mars 1993, 232p.

    LIEUX PATRIMONIAUX DU CANADA, Le style néo-Queen Ann, en français, page consultée le 13 juillet 2013.

  • Maison Jean-Baptiste-Fontaine

    Fiche descriptive du bâtiment
    Nom du bâtiment : Maison Jean-Baptiste-Fontaine
    Numéro civique : 792-794
    Rue : Notre-Dame
    Date de construction : Vers 1910
    Fonction d’origine : Résidence du notaire Jean-Baptiste Fontaine
    Fonction actuelle : Résidence
    Revêtement extérieur : Brique et bardeau de cèdre
    Concepteur : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : Architecte, entrepreneur et sculpteur
    Style architectural : Shingle

    Architecture
    Cette résidence, de style Shingle, a été construite vers 1910 pour le notaire Jean-Baptiste Fontaine selon les plans d’Alphonse Durand. Premier vrai style architectural américain, le Shingle a fortement influencé l’architecte dans nombre de ses créations. La résidence est donc plus sobre que celles de styles néo-Queen Anne créées par Alphonse Durand. L’utilisation d’éléments architecturaux typiquement américains, tel le bardeau, la rend unique.

    La Maison Jean-Baptiste-Fontaine fait partie d’un ensemble de demeures créées par Alphonse Durand pour des membres de l’élite joliettaine au début du 20e siècle. On retrouve dans ces résidences l’influence du néo-Queen Anne et du Shingle, les deux styles de prédilection de l’architecte renommé. Assez ressemblants, ces deux styles se caractérisent par l’asymétrie, des volumétries imposantes de même que des toitures de différents niveaux et tailles. Toutefois, le Shingle est plus dénué d’ornementation que le néo-Queen Anne. Il se distingue aussi par l’utilisation de bardeau en grande quantité comme parement extérieur et d’éléments décoratifs en bois ouvragés. La résidence du notaire Fontaine est un bon exemple du style Shingle avec son bardeau sur toute la moitié supérieure de la résidence ainsi que ses volumes, ses ouvertures et ses toitures répartis de façon asymétrique. Quelques ajouts, tels que les galeries à fins barreaux de bois ouvragés, la fenêtre plein-cintre à l’avant et les couleurs choisies, lui donnent du charme et une allure bien à elle.

    Références

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48 p.

  • Maison Joseph-Adélard-Dubeau

    Fiche descriptive du bâtiment
    Nom du bâtiment : Maison Joseph-Adélard-Dubeau
    Numéro civique : 770
    Rue : Notre-Dame
    Date de construction : 1901
    Fonction d’origine : Résidence
    Fonction actuelle : Résidence
    Revêtement extérieur : Crépis et déclin de masonite
    Concepteur : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : Architecte, entrepreneur, sculpteur
    Style architectural : Mélange de plusieurs influences

    Architecture
    La construction de la résidence du 770, rue Notre-Dame serait attribuée à Alphonse Durand dont l’approche éclectique se distingue par des résidences uniques qui enrichissent le patrimoine de Joliette. Nous détenons peu d’informations sur sa conception, mais le style et les matériaux utilisés rappellent le style architectural mixte de l’architecte joliettain sans être aussi évident.

    La Maison Joseph-Adélard-Dubeau est très intéressante au point de vue architectural, car elle ne suit aucun précepte d’un style particulier. Ainsi, elle arbore un mélange des styles Second Empire, Shingle et Queen-Anne. Le toit mansardé est attribuable au style Second Empire alors que les couleurs du revêtement dans les teintes de vert et blanc sont souvent utilisées dans les résidences de style Queen-Anne. Les matériaux du revêtement actuel laissent croire que la partie supérieure, et peut-être le toit, étaient en bardeau, typique du style Shingle. Le mélange de stuc et de bardeau étant très fréquent dans les créations d’Alphonse Durand, la présence de bardeau sur la partie supérieure arrière de la résidence vient confirmer l’hypothèse qu’il en soit effectivement le concepteur. Les nombreuses saillies, souvent fenestrées, sont aussi d’influence Shingle, mais dans une version épurée, les saillies étant normalement bien plus imposantes. L’architecte Alphonse Durand a démontré beaucoup de créativité dans la conception de cette résidence en sélectionnant les éléments les plus intéressants dans chacun des styles, à ses yeux, afin de créer une résidence unique.

    Références

    L’Étoile du Nord (Joliette), 54e année, no 19, jeudi 14 octobre 1937, p. [1] et [10].

    LIEUX PATRIMONIAUX DU CANADA, Le style néo-Queen Ann, http://www.historicplaces.ca/fr/pages/32_queen_anne.aspx, en français, page consultée le 13 juillet 2013

    MARTINEAU, Jocelyne. Étude historique, analyse architecturale et évaluation patrimoniale de la résidence Schwerer-Durand, Ministère des Affaires culturelles, direction Laval-Lanaudière-Laurentides, mars 1993, 232p.

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48p.

  • Maison Joseph-Mathias-Tellier

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Maison Joseph-Mathias-Tellier
    Numéro civique : 386
    Rue : Manseau
    Date de construction : 1904
    Fonction d’origine : Résidence et cabinet juridique de Sir Joseph-Mathias Tellier
    Fonction actuelle : Cabinet de professionnels
    Revêtement extérieur : Briques
    Concepteur : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : architecte, entrepreneur et sculpteur
    Style architectural : Shingle (1890-1920) et néo-Queen Ann (1890-1920)

    Architecture
    La double vocation du bâtiment du 386, boulevard Manseau a grandement guidé l’architecte Alphonse Durand qui a opté pour un style Shingle auquel il a ajouté une touche de néo-Queen Ann. Le style Shingle est notable dans plusieurs aspects de la maison. Ce style moins exubérantaussi appelé Art et métiers, s’adapte aux occupations des résidents; les pièces sont en effet disposées de façon particulière selon les besoins professionnels, dans ce cas-ci un cabinet d’avocat. Conformément à ce style, le bâtiment est aussi formé de plusieurs masses distinctes plutôt que d’un bloc rectangulaire à la base. Plusieurs toits de différentes tailles et hauteurs en complètent l’asymétrie. De nombreuses ouvertures, telles les lucarnes et les fenêtres très droites surplombées de linteaux, viennent ajouter de la prestance. Du style néo-Queen Ann, l’architecte a emprunté le pinacle, le toit en pignon à l’avant et le revêtement en brique, très peu utilisé normalement dans le style Shingle.

    Historique
    Résidence et cabinet juridique de Sir Joseph-Mathias Tellier pendant plusieurs décennies, le bâtiment du 386, boulevard Manseau a été érigé en 1902 selon les plans réalisés par Alphonse Durand. Éminent personnage public, Joseph-Mathias Tellier a fait ses études classiques au Séminaire de Joliette et son droit à l’Université Laval, à Québec, avant de revenir s’installer à Joliette pour y exercer sa profession. En 1885, il épouse Maria Désilets, fille de Joseph-Octave Désilets, protonotaire de la ville de Joliette. Une vingtaine d’années plus tard, il fait construire la résidence du boulevard Manseau selon un style Shingle, aussi appelé Arts et Métiers. Ce style sert très bien la vocation de la maison aussi lieu de travail de l’avocat et de ses associés, Me J. Émery Ladouceur et Me Robert Tellier, son fils.

    Le bâtiment est très élégant avec son intéressante volumétrie architecturale. En parallèle à son cabinet juridique, Joseph-Mathias Tellier mène une longue carrière politique municipale et provinciale. Maire de Joliette de 1903 à 1909, il sera également député de Joliette pour le Parti conservateur, de 1892 à 1915, à l’Assemblée législative du Québec. De 1916 à 1942, il est juge à la Cour supérieure de Montréal puis à la Cour du banc du Roi avant d’être nommé juge en chef de la province de Québec. En 1950, à près de 90 ans, il retourne brièvement à la vie politique comme conseiller du gouvernement sur les questions constitutionnelles. Le parcours remarquable de son propriétaire, décédé en 1952, rend l’histoire de la résidence très riche et confère un bon ajout au patrimoine joliettain.

    Références 

    VILLE DE JOLIETTE, Panneau d’interprétation installé devant la Résidence J. Mathias Tellier (page consultée le 13 juillet 2013).

    ASSEMBLÉE NATIONALE DU QUÉBEC, Le député Joseph-Mathias Tellier, (page consultée le 10 août 2013).

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD, Association québécoise d’urbanisme. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48 p.

  • Maison Joseph-Sylvestre

    Fiche descriptive du bâtiment
    Nom du bâtiment : Maison Joseph-Sylvestre
    Numéro civique : 670-676
    Rue : Manseau
    Date de construction : 1901
    Fonction d’origine : Résidence
    Fonction actuelle : Résidence
    Revêtement extérieur : Brique
    Concepteur : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : Architecte, entrepreneur, sculpteur
    Style architectural : néo-Queen Anne (1890-1914)

    Architecture
    La Maison Joseph-Sylvestre a été conçue et réalisée par Alphonse Durand. Elle compte parmi les toutes premières réalisations du réputé architecte et entraînera la création de multiples demeures cossues commandées par l’élite de Joliette. Son style néo-Queen Anne la lie aux nombreuses autres créations de l’architecte inspiré par ce style architectural très populaire dans les années 1890-1914. Les volumes librement disposés de façon asymétrique, les nombreuses fenêtres arquées, l’oriel et les multiples toits à pignon traduisent bien le style néo-Queen Anne popularisé dans les années 1890-1914 en Angleterre. Aussi appelé Renaissance libre, ce style amalgame des éléments architecturaux de différentes époques tels que des façades asymétriques et des lignes de toit irrégulières. Alphonse Durand a intégré des influences de ce style dans ses créations à la suite de ses voyages en Europe en compagnie de sa femme. De nombreuses résidences du boulevard Manseau, y compris celle-ci, présentent ce style architectural d’origine britannique.

    La forme de la demeure donne le ton avec sa volumétrie complexe si différente du traditionnel bâtiment carré. Les toits en pignons à pente raide complètent le dynamisme du bâti général. Les jeux d’angles et de volumes permettent l’ajout d’une petite galerie très enveloppante à colonnes imposantes et d’un porche arqué qui confère de l’élégance à la résidence. La tour polygonale surmontée d’un toit en pignon s’amalgame bien au style néo-Queen Anne et donne beaucoup de l’éclat à la façade. Le mélange de fenêtres arquées et rectangulaires et de l’oriel dominant la façade complètent le style néo-Queen Anne donné par Alphonse Durand à cette demeure.

    Références

    LIEUX PATRIMONIAUX DU CANADA, Le style néo-Queen Ann, en français, page consultée le 13 juillet 2013.

    MARTINEAU, Jocelyne. Étude historique, analyse architecturale et évaluation patrimoniale de la résidence Schwerer-Durand, Ministère des Affaires culturelles, direction Laval-Lanaudière-Laurentides, mars 1993, 232p.

    SARTOU, Manon et Claude Michaud, Association québécoise d’urbanisme. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48p.

  • Maison Joseph-Turcotte

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Maison Joseph-Turcotte
    Numéro civique : 687
    Rue : Saint-Viateur
    Date de construction : Vers 1890
    Fonction d’origine : Résidence
    Fonction actuelle : Résidence
    Revêtement extérieur : Bois
    Style architectural : Maison québécoise - Maison canadienne (1760-1880)

    Architecture
    Cette résidence est un bel exemple de l’architecture domestique de la fin du 19e siècle. Son architecture de type « maison québécoise ou canadienne » est généralement associé au milieu rural. Le larmier et le toit à égout retroussé pour éloigner l’eau et la neige sont caractéristiques de ce style architectural bien adapté au climat québécois.

    Le style Maison québécoise était très répandu entre 1760 et 1880. Le toit à pente abrupte, le larmier et les fenêtres à double vitrage témoignent de l’adaptation de l’architecture aux conditions particulières de la vie au Québec. Les ouvertures (fenêtres et lucarnes rampantes) sont symétriques et constituent une caractéristique de ce type d’architecture.

    Références

    CLAVEL, Bernard F., Chantal FAFARD et Andrée SAINT-GEORGES. Joliette : nature, travail et culture. Calendrier de l’année 2007, Joliette, décembre 2006.

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Montréal, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48 p.

  • Maison Lucien-Caron

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Maison Lucien-Caron
    Numéro civique : 640
    Rue : Saint-Louis
    Date de construction : 1938
    Fonction d’origine : Résidence du bijoutier Lucien Caron
    Fonction actuelle : Résidence
    Revêtement extérieur : Brique
    Style architectural : Cotswold Cottage dérivé du néo-Tudor

    Architecture
    La Résidence Lucien Caron est de style Cotswold Cottage dérivé du néo-Tudor, populaire dans la première moitié du 20e siècle. D’aspect moderne et sobre, ce courant architectural confère beaucoup de prestance; on le retrouve donc souvent dans la création de demeures bourgeoises. La maison du bijoutier mérite d’être observée sous plusieurs angles. La façade de la rue Saint-Louis présente des ouvertures asymétriques et un toit à pente raide dans lequel se niche une fenêtre arquée. Celle qui fait face à la rue Saint-Barthélemy Nord est riche en volumes grâce aux annexes. Au fil des années, les propriétaires ont su garder le bâtiment dans un très bon état et conserver son style plein de charme rappelant les maisons des contes de notre enfance.

    Le style Costwold Cottage se traduit de plusieurs façons dans la Résidence Lucien Caron. Le revêtement de brique et le volume rectangulaire de la maison, complétée par une annexe, donnent de la stature au bâtiment tandis que les fenêtres, placées en triplet, en duo et de façon aléatoire, apportent du dynamisme. Certaines ouvertures sont très intéressantes, notamment la fenêtre arquée entourée de briques placées en fausse clé de voûte sur la façade de la résidence. En se déplaçant sur le côté de la maison faisant face à la rue Saint-Barthélemy Nord, on découvre un jeu de volumes composé de toits de pentes variées, d’une annexe et d’ouvertures assez grandes pour faire concurrence à la porte elle-même. Tous ces éléments confèrent à la Résidence Lucien Caron une allure sobre dont la richesse se trouve dans l’observation des détails.

    Historique
    La résidence du 640, rue Saint-Louis a été érigée en 1938 pour le bijoutier Lucien Caron dans un style Cotswold Cottage dérivé du néo-Tudor.

    Références

    CANADA. AGENCE PARCS CANADA, Château Monsarrat, (page consultée le 23 août 2013.

    CLAVEL, Bernard F., Chantal FAFARD et Andrée SAINT-GEORGES. Joliette nature, travail et culture: Calendrier de l’année 2007, Joliette, décembre 2006.

  • Maison Maurice-Lasalle

    Fiche descriptive du bâtiment
    Nom du bâtiment : Résidence Maurice-Lasalle
    Numéro civique : 693
    Rue : Manseau
    Date de construction : 1901
    Fonction d’origine : Résidence
    Fonction actuelle : Résidence
    Revêtement extérieur : Bois
    Concepteur : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : architecte, concepteur, sculpteur
    Style architectural : Néo-Queen Anne (1890-1914) et Shingle (1890-1920)

    Architecture
    D’entrée de jeu, le visiteur remarquera la ressemblance de la Maison Maurice-Lasalle avec la résidence personnelle de l’architecte : la Maison Durand-Schwerer. Dans les deux cas, on retrouve en effet les mêmes arches de la galerie et les colonnes imposantes. L’ancienne maison de Maurice Lasalle demeure toutefois tout à fait unique avec ses éléments architecturaux particuliers. La volumétrie de la résidence est une des plus complexes de l’œuvre architecturale d’Alphonse Durand. Les nombreux toits, de diverses tailles et hauteurs, créent plusieurs niveaux où s’insèrent des porches et des balcons. Les fenêtres, disposées de façon asymétrique, diffèrent selon la face de la résidence située au coin des rues Manseau et Ste-Angélique; le visiteur a donc la chance de l’admirer sous plusieurs angles. La façade ouest, visible de la rue Ste-Angélique, est particulièrement intéressante. La complexité des toits, lucarnes, auvents et balcons dynamise cette face. Malgré la présence de plusieurs éléments imposants disposés sans symétrie, le coup d’œil général est harmonieux et témoigne de la grande expérience d’Alphonse Durand dans le domaine de l’architecture.

    La résidence, alliant style néo-Queen Anne et Shingle, arbore plusieurs éléments architecturaux de ces deux courants. Le toit principal en chaumière et les nombreuses lucarnes démontrent l’inspiration Shingle tandis que la longue galerie enveloppante avec de multiples arches et l’asymétrie des fenêtres relèvent du néo-Queen Anne. Les deux styles, très populaires à fin du 19e et au début du 20e siècle, sont toutefois très semblables et se mélangent très bien. Alphonse Durand les amalgame d’ailleurs très souvent dans ses créations.

    Références

    LIEUX PATRIMONIAUX DU CANADA, Le style néo-Queen Ann, en français, page consultée le 13 juillet 2013.

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD, Association québécoise d’urbanisme. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48p.

  • Maison Omer-Frenette

    Fiche descriptive du bâtiment
    Nom du bâtiment : Maison Omer-Frenette
    Numéro civique : 804-806
    Rue : Notre-Dame
    Date de construction : 1909
    Fonction d’origine : Résidence
    Fonction actuelle : Résidence
    Revêtement extérieur : Déclin de masonite et bardeau d’asphalte
    Concepteur : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : architecte, entrepreneur et sculpteur
    Style architectural : Dérivé de Four Square (1900-1930)

    Architecture
    Au 805 de la rue Notre-Dame, la Maison Omer-Frenette côtoie plusieurs autres créations d’Alphonse Durand. Elle est d’ailleurs située à quelques pas de la résidence de l’architecte si réputé pour ses réalisations du début du 20e siècle. Le style de la Maison Omer-Frenette se distingue du style traditionnel d’Alphonse Durand, mais certains détails marquent sa touche personnelle.

    Avec sa forme de carré, le style de la Résidence Omer Frenette est un dérivé du style Four Square.  Le toit à pavillon est à pente douce, ce qui normalement l’effacerait de façon considérable, mais des lucarnes rampantes lui apportent de l’éclat. Le deuxième étage est en bardeau à écailles, matériau souvent utilisé par Alphonse Durand dans ses créations. Les deux étages sont séparés par un auvent qui recouvre la galerie. La façade regorge de détails intéressants dont la fenêtre en anse à panier qui rappelle celle sur la façade de sa voisine du 792, rue Notre-Dame. Une fenêtre chevauche la devanture et le côté droit de la résidence, ce qui donne l’impression d’un oriel sans la saillie. En somme, Alphonse Durand a suivi les principes de base du style Four Square tout en y ajoutant sa touche personnelle.

    Références

    MARTINEAU, Jocelyne. Étude historique, analyse architecturale et évaluation patrimoniale de la résidence Schwerer-Durand, Ministère des Affaires culturelles, direction Laval-Lanaudière-Laurentides, mars 1993, 232p.

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48p.

  • Maison ouvrière

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Maison ouvrière
    Numéro civique : 846
    Rue : Saint-Antoine
    Date de construction : Entre 1850 et 1860
    Fonction d’origine : Résidence
    Fonction actuelle : Résidence
    Catégorie : Résidentiel familial
    Revêtement extérieur : Bois

    Architecture
    La maison du 846, rue Saint-Antoine est sans aucune doute la plus petite résidence de la ville de Joliette et l’une des plus anciennes. La simplicité du bâti principal, le toit de tôle à deux versants et la rareté des fenêtres permettent d’émettre l’hypothèse qu’il s’agît d’un bâtiment construit dans un secteur moins développé de la ville afin de servir de résidence à un des premiers habitants de ce quartier pauvre de la ville.

    La simplicité générale du bâtiment, à laquelle s’ajoutent la rareté des ouvertures et l’absence totale de quelconque ornementation, tendent à confirmer cette idée. Aujourd’hui, elle nous semble bien petite pour faire office de résidence, mais il faut se replacer dans le contexte de l’époque pour mieux en apprécier l’aspect rudimentaire. Elle demeure sans conteste une trace des premiers jalons de l’histoire de Joliette.

    Historique
    La construction de la petite maison du 846, rue Saint-Antoine remonte à l’époque du village d’Industrie, fondé par Barthélemy Joliette en 1823. Par son mariage avec Marie-Charlotte Tarieu de Lanaudière, héritière d’une partie de la seigneurie de Lavaltrie, Barthélemy Joliette est donc propriétaire de ces terres qu’il consacre d’abord à l’exploitation forestière. Bientôt, cependant, il construit des moulins à farine et à scie puis un marché, posant ainsi les premiers jalons de l’industrialisation de la ville. En 1842, Barthélemy Joliette fait bâtir des maisons pour les employés des scieries et des manufactures. La maison du 846, rue Saint-Antoine a probablement été édifiée lors de cette vague de construction de résidences pour les premiers arrivants.

    Références

    HÉBERT, Léo-Paul. « Barthélémy Joliette, le bâtisseur », L’Action, numéro spécial, novembre 2003.

    VILLE DE JOLIETTE, Un peu d’histoire, (page consultée le 28 août 2013).

  • Maison Perreault-Lévesque

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Maison Perreault-Lévesque
    Numéro civique : 715-717
    Rue : Saint-Louis
    Date de construction : Entre 1920 et 1930
    Fonction d’origine : Résidence
    Fonction actuelle : Résidence
    Catégorie : Résidentiel familial
    Revêtement extérieur : Brique
    Style architectural : Arts et Métiers (1890-1920)

    Architecture
    Le courant architectural Art et Métiers a été très populaire dans les années 1890 à 1920. L’architecture moderne d’après-guerre fera baisser l’intérêt pour les maisons de ce style, qui sera plus tard réinterprété dans les maisons de style Craftsman bungalow. Les résidences de type Arts et Métiers incarnent, en quelque sorte, un retour à la simplicité, au travail de l’artisan avant l’industrialisation et l’urbanisation. Plusieurs maisons de ce style ont été construites à Joliette, dont la Maison Perreault-Lévesque. Son allure simple sans ornementation met l’accent sur la volumétrie de la maison. Les jeux de volumes, de toits et de lucarnes la dynamisent tandis que la grande galerie en partie arquée, le balcon au deuxième étage et les colonnes doriques ajoutent de l’élégance.

    La Maison Perreault-Lévesque affiche un style Arts et Métiers, d’influence rurale et artisanale. L’apparence générale de la demeure est assez sobre, simple et dépouillée d’ornementation. Tout est dans le jeu des volumes librement disposés et les toits à pentes faibles munis de lucarnes. L’imposante galerie, agrémentée de colonnes doriques, et les nombreuses ouvertures qui dynamisent la façade ajoutent de la prestance à cette résidence.

    Références

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48p.

    CLAVEL, Bernard F., Chantal FAFARD Chantal et Andrée SAINT-GEORGES. Joliette : nature, travail et culture: Calendrier de l’année 2007, Joliette, décembre 2006

  • Maison Renaud-Chevalier

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Maison Renaud-Chevalier
    Numéro civique : 406
    Rue : De Lanaudière
    Date de construction : 1906-1909
    Fonction d’origine : Résidentiel
    Fonction actuelle : Résidentiel
    Revêtement extérieur : Brique
    Concepteur(s) : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : architecte, entrepreneur, sculpteur
    Style architectural: Néo-Queen Anne (1890-1914), Shingle (1890-1920)

    Architecture
    La Résidence Renaud-Chevalier arbore un mélange d’architectures de type Shingle et néo-Queen Anne. Nous le remarquons facilement par les multiples toits à pentes raides et les nombreuses ouvertures asymétriques, traits caractéristiques de ces deux styles. Comme la plupart des maisons créées par Alphonse Durand, le revêtement extérieur est en brique avec un solage en pierre grise apparent. Les vastes surfaces extérieures sont percées par plusieurs fenêtres disposées aléatoirement de même que quelques vitraux. De nombreux éléments architecturaux tels que les lucarnes de combles, le chaînage d’angle aux arrêtes et la fenêtre en saillie viennent compléter le mélange de style néo-Queen Anne et Shingle savamment exécuté par Alphonse Durand.

    Historique
    Entre 1901 et 1915, l’architecte Alphonse Durand a créé et réalisé plusieurs maisons pour les membres de l’élite au moment où Joliette commençait à s’industrialiser et donc à s’embourgeoiser. La Résidence Renaud-Chevalier, bâtie entre 1906 et 1909, est une de ses créations. Ses nombreux voyages aux États-Unis et en Europe influençaient beaucoup son style architectural. Celui de cette résidence est un mélange d’influences américaine (Shingle) et britannique (néo-Queen Anne). Sa volumétrie particulière met l’accent sur certains éléments de la façade et crée des jeux de volumes et de pentes avec les toits. La galerie enveloppante, la fenêtre en saillie et la lucarne donnent un coup d’éclat à sa devanture. On remarque aussi les vitraux disposés ici et là. Les styles architecturaux et les matériaux choisis par Alphonse Durand donnent à cette propriété beaucoup de noblesse et d’élégance.

    Joseph-Adolphe Renaud, maire de Joliette de 1899 à 1901, fit construire la résidence de 1906 à 1909 et l’occupa jusqu’en 1916 date à laquelle il la vendit à Georges Chevalier, grossiste en épicerie. Après la vente de la résidence, J.-A. Renaud occupa un poste de sous-ministre associé au ministère de la Justice à Ottawa où il décéda en 1932. Georges Chevalier fut également maire de la Ville de 1929 à 1931 et habita la résidence jusqu’à son décès en 1966. Comme il était sans enfant, ce sont ses domestiques, les sœurs Fleury, qui héritèrent de la résidence. Elles ont été les propriétaires jusqu’en 1976. Par la suite, la résidence a appartenu à quatre autres propriétaires excluant les propriétaires actuels qui l’ont achetée en 2003.

    Références

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD, Association québécoise d’urbanisme. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48p.

    LIEUX PATRIMONIAUX DU CANADA, Le style néo-Queen Ann, en français, page consultée le 13 juillet 2013.

    Paul Lefebvre, correspondance datée du 12 février 2015.

  • Maison Roland-Magnan

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Maison Roland-Magnan
    Numéro civique : 405
    Rue : Manseau
    Date de construction : 1904
    Fonction d’origine : Résidence
    Fonction actuelle : Cabinet de dentiste
    Revêtement extérieur : Crépis
    Concepteur : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : architecte, entrepreneur et sculpteur
    Style architectural : Style Queen Anne-période victorienne (1880-1910)

    Architecture
    La Maison Roland-Magnan, qui fait partie des réalisations de l’architecte Alphonse Durand, se distingue toutefois des autres demeures qu’il a l’habitude de construire. Alors qu’il opte le plus souvent pour les styles Shingle et néo-Queen Anne, la maison du 405, boulevard Manseau est plutôt influencée par le courant architectural Queen-Anne de la période victorienne diffusé surtout par des magazines américains. Ses connaissances de ce style lui viennent probablement de ses nombreux voyages chez nos voisins du Sud. À l’époque, alors que les villes s’industrialisent, le Queen Anne est très populaire en milieu urbain où affluent des gens plus fortunés. On remarque donc quelques belles maisons victoriennes, souvent près des églises et des collèges; à quelques pas de la Cathédrale Saint-Charles-Borromée et de l’actuel Cégep régional de Lanaudière, la résidence Magnan ne fait pas exception. Le style Queen-Anne intègre des influences rurales anglo-saxonnes et des éléments classiques de l’architecture des bâtiments érigés durant le règne de la reine Anne Stuart. Il en résulte donc une allure pittoresque, rustique, mais très raffiné à la fois. La Maison Roland-Magnan présente des éléments, tels une tourelle, des pinacles, du bardeau en ardoise et un porche, caractéristiques du style Queen-Anne.

    Au premier regard, on remarque les tourelles polygonales, très caractéristiques des maisons victoriennes. Les volumes sont imposants, mais ils sont bien amalgamés avec des détails délicats comme les pinacles placés sur les tourelles. Le bardeau en ardoise en forme d’écailles, les multiples toits à pignons, la galerie et le porche sont aussi des éléments distinctifs du Queen Anne-victorien. Les couleurs du parement extérieur dans les tons de vert de gris correspondent également à ce style qui préconise les parements de couleurs neutres tels que le crème, le vert de gris et le blanc coquille d’œuf.

    Historique
    La Maison Roland-Magnan a été construite en 1904 par Alphonse Durand selon un style Queen Anne-victorien. Très populaire dans les années 1880 à 1910, ce courant architectural ne doit pas être confondu avec le néo-Queen Anne qui lui est ultérieur. Cette résidence présente plusieurs éléments rappelant le style victorien dont la fameuse tourelle très commune à ce type de maisons. Le porche, le bardeau en forme d’écailles et les couleurs du parement ajoutent encore plus de raffinement à la demeure. Toujours en très bon état, elle abrite maintenant un cabinet de dentiste.

    Références

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD, Association québécoise d’urbanisme. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48p.

    ST-AUBIN, Johanne. Répertoire des vieilles maisons de Joliette 1823-1910, 47p.

  • Maison Schwerer-Durand

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Maison Durand-Schwerer
    Numéro civique : 780
    Rue : Notre-Dame
    Date de construction : 1906
    Fonction d’origine : Résidence personnelle d’Alphonse Durand et de son épouse Marie Schwerer
    Fonction actuelle : Résidence
    Catégorie : Résidentiel familial
    Revêtement extérieur : Bardeau et crépis
    Concepteur : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : architecte, entrepreneur et sculpteur
    Style architectural : Néo-Queen Anne (1890-1914) et Shingle (1890-1920)

    Architecture
    Plusieurs éléments architecturaux de la résidence rappellent le style néo-Queen Anne tels que les pignons en façades, les galeries enveloppantes, les lignes de toits irrégulières et les couleurs éclatantes des revêtements extérieurs. Le style Shingle se reflète par l’abondance de volumes simples, la haute cheminée, les ornementations sobres et le bardeau en revêtement extérieur. Il est aussi intéressant de noter la présence de colonnes doriques (à moulures sobres), l’abondance des ouvertures et le bow-window (saillie fenestrée du bâtiment) sur la façade visible de la rue Notre-Dame. La résidence Schwerer-Durand diffère en quelques points des autres demeures créées par l’architecte. Elle est en effet trop québécoise pour rappeler le style traditionnel anglais et trop américaine par certaines caractéristiques proches du style Shingle. Personne ne lui en commandera une semblable.

    Historique
    Fils de plâtrier, Alphonse Durand a décidé d’exercer à son tour un métier dans la même sphère professionnelle en devenant architecte, entrepreneur et sculpteur. Ce Joliettain cosmopolite a construit la résidence du 780, rue Notre-Dame en 1906 pour y habiter avec son épouse, Marie Schwerer, une sculpteure d’origine alsacienne rencontrée à New York. Au cours de sa vie, Alphonse Durand a conçu et réalisé plusieurs résidences cossues pour des membres de l’élite joliettaine. À cette époque, les styles néo-Queen Anne et Shingle étaient très en vogue, respectivement en Europe et aux États-Unis, où l’architecte a effectué de nombreux voyages. Au Québec, il est d’ailleurs assez rare de voir des maisons arborant des styles tels que le néo-Queen Anne et le Shingle ailleurs que dans les villes bordant la frontière américaine. Joliette peut donc s’enorgueillir de cette particularité. En plus de l’intérêt architectural de l’extérieur des résidences, l’intérieur nous révèle des éléments décoratifs tout aussi intéressants apportés par Marie Schwerer. La sculpteure travaillait dans un style Art Nouveau inspiré du mouvement Arts and Craft qui met de l’avant le travail de l’artisan ébéniste.

    Alphonse Durand a bâti sa résidence au moment où Joliette connaît sa plus importante phase d’industrialisation. Alors que sa population est de 4 220 habitants en 1901, elle en compte plus du double vingt ans plus tard. Joliette a en effet de nombreux atouts tels qu’une liaison ferroviaire avec l’Ouest et le Nord du pays, plusieurs établissements d’enseignement et des hôpitaux. La population de Joliette compte dans ses rangs plusieurs hommes exerçant des professions libérales, des riches commerçants et des industriels qui y font fortune. C’est à cette époque que se forment les grandes familles de l’élite joliettaine, en très petit nombre auparavant. La Maison Schwerer-Durand fait partie d’une longue série de demeures que l’architecte joliettain a bâties pour cette élite.

    Références

    LIEUX PATRIMONIAUX DU CANADA, Le style néo-Queen Anne, en français, page consultée le 13 juillet 2013.

    MARTINEAU, Jocelyne. Étude historique, analyse architecturale et évaluation patrimoniale de la résidence Schwerer-Durand, Ministère des Affaires culturelles, direction Laval-Lanaudière-Laurentides, mars 1993, 232 p.

    VILLE DE JOLIETTE, Texte du panneau d’interprétation installé devant le Centre dentaire Delorme et Lefebvre, (page consultée le 13 juillet 2013)

  • Maison Siméon-Alfred-Lavallée

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Maison Siméon-Alfred-Lavallée
    Numéro civique : 404-410
    Rue : Manseau
    Date de construction : 1908
    Fonction d’origine : Résidence
    Fonction actuelle : Brasserie artisanale L’Albion
    Revêtement extérieur : Brique
    Concepteur(s) : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : Architecte, concepteur, sculpteur
    Style architectural : Style Four Square (1900-1930)

    Architecture
    Cette résidence représente fort bien le style Four Square tout en étant plus élégante et ouvragée que d’autres situées ailleurs au Québec. Elle est de style Four Square, que l’on retrouve fréquemment dans les noyaux villageois et dans les rangs de campagne. Les maisons Four Square sont formées d’un carré monobloc sous un toit en pavillon avec une galerie surmontée d’un auvent qui la couvre généralement au complet. Toutefois, les fenêtres placées en triplet, la lucarne et les colonnes très ornementées de la galerie, de même que les matériaux utilisés – notamment la brique et la pierre aux linteaux – ajoutent de la noblesse à la maison Lavallée.

    Historique
    La Maison Siméon-Alfred-Lavallée a été construite en 1908 par Alphonse Durand et son épouse Marie Schwerer. Sa forme de carré monobloc, son toit en pavillon, sa grande galerie et ses ouvertures symétriques représentent très bien le style recherché par le propriétaire de l’époque. Aujourd’hui, le bâtiment abrite la brasserie artisanale L’Albion. Sa forme carrée sans division convient très bien à sa nouvelle fonction.

    Références

    SERVICE DE L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE DE LA VILLE DE JOLIETTE. Projet de plan d’implantation et d’intégration architecturale, bâtiments d’intérêt patrimonial, évaluation des bâtiments d’intérêt, août 2005, 102p.

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD, Association québécoise d’urbanisme. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48p.

  • Maison Wenceslas-Pouliot

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Maison Wenceslas-Pouliot
    Numéro civique : 692-694
    Rue : Manseau
    Date de construction : 1901
    Fonction d’origine : Résidence de M. Pouliot, grossiste en alimentation
    Fonction actuelle : Résidence
    Revêtement extérieur : Brique
    Concepteur : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : architecte, entrepreneur et sculpteur
    Style architectural : Néo-Queen Ann (1890-1914)

    Architecture
    La résidence Wenceslas-Pouliot est une des premières conçues par Alphonse Durand entre 1901 et 1914. Elle arbore un des styles préférés de l’architecte : le néo-Queen Ann. Presque toutes les maisons signées Alphonse Durand sont construites sur le même modèle avec un pignon en évidence sur le tiers ou le deux-tiers du bâtiment. La plupart sont coiffées de toits de formes, pentes et tailles multiples. Elles sont également construites dans un seul matériau avec des insertions de pierre, de bois ou encore de bardeau afin de faire ressortir certains éléments architecturaux. En observant la résidence Wenceslas-Pouliot, on remarque aussitôt qu’elle satisfait à tous ces critères avec son pignon occupant le tiers de la devanture, ses toits de différentes dimensions et son parement extérieur en brique avec des insertions de pierre aux linteaux. Toutes les maisons créées par Alphonse Durand restent uniques, mais néanmoins toutes empreintes d’une même influence. La Maison Wenceslas-Pouliot en est un bon exemple.

    Sobre, cette résidence se distingue néanmoins par sa volumétrie asymétrique et ses toits à lucarnes de différentes tailles. Elle est presque entièrement construite en brique mais quelques insertions de pierre mettent l’accent sur les linteaux bordant les fenêtres. Alphonse Durand a réussi à se servir de la brique, pourtant utilisée en grande quantité, comme accent architectural en la plaçant en chaînage d’angle sur la devanture du bâtiment. Il est intéressant de noter la présence de pinacles sur les pignons des toits et de corbeaux sous le toit de la galerie. Ces détails architecturaux plus raffinés ajoutent de l’élégance à la résidence.

    Références

    CLAVEL, Bernard F., FAFARD Chantal, SAINT-GEORGES Andrée. Joliette nature, travail et culture: Calendrier de l’année 2007, Décembre 2006.

    LIEUX PATRIMONIAUX DU CANADA, Le style néo-Queen Ann, en français, page consultée le 13 juillet 2013.

    MARTINEAU, Jocelyne. Étude historique, analyse architecturale et évaluation patrimoniale de la résidence Schwerer-Durand, Ministère des Affaires culturelles, direction Laval-Lanaudière-Laurentides, mars 1993, 232p.

    SARTOU, Manon et Claude Michaud, Association québécoise d’urbanisme. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48p.

  • Maison William-Copping

    Fiche descriptive du bâtiment 
    Nom du bâtiment : Maison William-Copping
    Numéro civique : 325-329
    Rue : Saint-Thomas 
    Date de construction : 1910 
    Fonction d’origine : Résidence 
    Fonction actuelle : Résidence  
    Concepteur : Alphonse Durand 
    Fonction du concepteur : architecte, entrepreneur, sculpteur 
    Style architectural: Shingle

    Architecture
    Construite en 1910 par Alphonse Durand, la résidence du 325, rue Saint-Thomas était habitée à l’origine par le commerçant de bois William Copping. Le réputé architecte de Joliette a créé de nombreuses résidences et bâtiments publics à la fin du 19e et au début du 20e siècle. Si les résidences font aujourd’hui partie du patrimoine de la ville, certains bâtiments publics ont malheureusement disparu. Le style architectural d’Alphonse Durand est empreint de plusieurs influences héritées de ses nombreux voyages en Europe et aux États-Unis avec son épouse Marie Schwerer. Dans la plupart de ses créations, il mêle ainsi les caractéristiques des styles néo-Queen Anne et Shingle. La résidence de William Copping arbore surtout les particularités du style Shingle. Les volumes formant des masses distinctes, les multiples toits et la grande cheminée de briques en sont des indices.

    La Maison William-Copping arbore le style Shingle avec sa libre disposition des volumes et des toits. La vue du côté gauche de la résidence nous permet de bien apprécier le jeu des toits qui s’emboîtent les uns dans les autres. Certains sont munis de lucarnes qui leur ajoutent un accent intéressant. La partie inférieure de la résidence est en brique alors que le deuxième étage est en bardeau de cèdre. En fait l’amalgame des matériaux pour le revêtement extérieur est très fréquent dans les résidences créées par Alphonse Durand. La haute cheminée de briques et l’absence d’ornementation complètent le style Shingle.

    Références

    MARTINEAU, Jocelyne. Étude historique, analyse architecturale et évaluation patrimoniale de la résidence Schwerer-Durand, Ministère des Affaires culturelles, direction Laval-Lanaudière-Laurentides, mars 1993, 232p.

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48 p.

  • Palais de justice

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Palais de justice
    Numéro civique : 440-450
    Rue : Saint-Louis
    Date de construction : 1860
    Fonction d’origine : Palais de Justice, prison, bureau d’enregistrement
    Fonction actuelle : Centre administratif Service Québec
    Revêtement extérieur : Pierre
    Concepteur (s) : F. P. Rubidge
    Fonction du concepteur : Architecte du ministère des Travaux publics du Canada-Uni
    Style architectural : Néo-classique

    Architecture
    L’ancien Palais de justice de Joliette est un joyau de style néo-classique, inspirée de l’architecture antique, de la ville. Les bâtiments de ce style sont assez rares, ce qui le rend encore plus important pour le patrimoine joliettain. Plusieurs éléments architecturaux propres à ce style valent la peine d’être notés dont le revêtement de pierre de grande qualité marié au fronton en saillie et à la symétrie des ouvertures. Les procès se déroulaient dans la salle d’audience, flanquée d’une salle de délibération pour les juges et d’une autre pour les avocats et les petits jurys, au rez-de-chaussée du bâtiment du 440-450 rue Saint-Louis. La prison, divisée en plusieurs cellules, était située à l’arrière du bâtiment. L’ancien Palais de justice, un des 22 érigés au Bas-Canada (le Québec actuel) servait aussi de bureau d’enregistrement et de prison. Aujourd’hui, le nouveau Palais de justice est situé juste à côté au 20, rue Saint-Marc.

    Le style néo-classique du palais de justice en fait un bâtiment important du patrimoine bâti de Joliette. Très utilisé dans les édifices institutionnels, il lui donne beaucoup de prestance. La pierre du parement extérieur, l’immense fronton en saillie sur la façade et la symétrie des fenêtres forgent la base du style néo-classique. Le toit à pente faible et les chaînons d’angle aux arrêtes confirment l’influence antique du bâtiment.

    Historique
    Entreprise en 1860, la construction du Palais de justice situé au 440-450, rue Saint-Louis se termine deux ans plus tard. À l’origine, il sert tout à la fois de palais de justice, de bureau d’enregistrement et de prison. La construction a été réalisée selon les plans de F. P. Rubidge, architecte pour le gouvernement du Canada-Uni qui rassemble alors les territoires de l’Ontario et du Québec actuels. Entre 1859 et 1863, 14 palais de justice sont bâtis selon les mêmes plans que celui de Joliette. En 1980, le bâtiment a été reconnu lieu historique national du Canada

    Références

    AGENCE PARCS CANADA, Lieu historique national du Canada du Palais-de-Justice-de-Joliette, (page consultée 14 août 2013).

    SARTOU, Manon et Claude MICHAUD, Association québécoise d’urbanisme. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver, Association québécoise d’urbanisme, Montréal, 1999, 48p.

  • Presbytère Saint-Charles-Borromée / Évêché de Joliette

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Évêché de Joliette
    Numéro civique : 2
    Rue : Saint-Charles-Borromée Nord
    Date de construction : 1878-1880
    Fonction d’origine : Presbytère
    Fonction actuelle : Évêché
    Revêtement extérieur : Pierre
    Concepteurs : Père Joseph Michaud (architecture) et Martin Dangeville Dostaler (entrepreneur)

    Architecture
    Depuis sa construction en 1880, d’après les plans du Père Joseph Michaud, C.S.V., le presbytère de Joliette a été modifié à plusieurs reprises par des architectes réputés. Son style architectural a évolué au cours de son histoire, ce qui rend sa valeur patrimoniale encore plus importante.

    L’évêché de Joliette est un bel exemple d’une architecture religieuse dite « classique ». Les matériaux utilisés (pierre à bossage, pierre de taille, bois et métal) et les divers éléments ornementaux sont typiques de ce type d’architecture. L'édifice se caractérise par un plan en forme de « L » incliné à 90° et prolongé, du côté sud-est, par une abside à pans coupés.

    Le bâtiment est construit en pierre à bossage et orné par de la pierre de taille aux angles et autour des ouvertures. Le soubassement en pierre à bossage, plus grossière que celle utilisée pour l’élévation des murs, est surhaussé et coiffé d’un large bandeau en pierre de taille. On retrouve à l’arrière du bâtiment principal une annexe en brique de facture beaucoup plus modeste.

    Les ouvertures sont disposées de façon régulière. Les fenêtres, à multiples carreaux, sont en arc surbaissé au premier étage, cintrées au deuxième étage et rectangulaires au troisième. Ces fenêtres étaient autrefois garnies de battants, mais ces derniers ont été retirés lors des travaux de réfection réalisés en 1953.

    L’édifice est doté de plusieurs éléments ornementaux, à la fois sobres et élégants : une corniche moulurée, des balconnets, des chaînes d'angle et un fronton cintré à base interrompue au sommet de l'avant-corps central du presbytère paroissial (partie de gauche). La façade de l’évêché (partie de droite) est garnie de pilastres monumentaux, d’une frise portant l'inscription « MCMIV ANNO IVBILAEI MCMLIV » et d’un couronnement sculpté où l’on retrouve les armoiries de Mgr Joseph-Arthur Papineau, avec sa devise « SEMPER AD DOMINUM ».  L’entrée principale est formée d’une porte vitrée à double vantail et à imposte, garnie de grilles en fer forgé.

    Historique
    La paroisse Saint-Charles-Borromée du village d’Industrie est érigée canoniquement le 23 décembre 1843. Au cours de l’été 1847, on entreprend la construction d’un premier presbytère, situé à proximité de la première église (érigée en 1842), mais peu de temps après, le curé de la paroisse, Antoine Manseau (1787-1866), se plaint que le bâtiment est inadéquat. Le 4 février 1850, Barthélemy Joliette (1789-1850) fait don à la Corporation épiscopale catholique romaine de Montréal de la terre où se trouvent l’église et le presbytère de la paroisse.

    Pendant la messe de Noël du 25 décembre 1877, le Père Pascal Drogue Lajoie, C.S.V. (1826-1919), curé de la paroisse, annonce son intention de demander la signature des propriétaires fonciers pour obtenir de l’évêque de Montréal l’autorisation de construire une nouvelle église et un nouveau presbytère. Toutefois, deux semaines plus tard, le Père Lajoie décide de repousser d’un an les travaux de construction de l’église et du presbytère. Principal obstacle : les résidents de la campagne considèrent que le fardeau financier qui leur est imposé est trop élevé.

    En octobre 1878, on assiste au début des travaux de construction du nouveau presbytère. Architecte : Père Joseph Michaud, C.S.V. (1822-1902); entrepreneur : Martin Dangeville Dostaler (1846-1915); caractéristiques du bâtiment : 42 pi x 65 pi; trois étages, avec soubassement; revêtement extérieur: pierre à bossage et pierre de taille; toit à quatre versants, recouvert de tôle. Les fondations sont creusées et la pierre, extraite de la carrière de la rivière L’Assomption, est amenée progressivement sur le site. En avril 1879, une demande de soumission est publiée pour la construction du nouveau presbytère. Le période de soumission se termine le 15 mai. Les plans ont été dressés par le Père Joseph Michaud, C.S.V., professeur au Collège Joliette. Le contrat de construction est accordé à Martin Dangeville Dostaler, architecte-entrepreneur de Joliette.

    Interrompus pendant l’hiver, les travaux de construction reprennent au printemps 1880. En mai, le Père Cyrille Beaudry, C.S.V. (1835-1904), note dans les annales du collège : « […] le bruit du marteau des charpentiers, élevant de nouvelles constructions, se fait entendre au loin. » Selon le témoignage du Père Beaudry, « le nouveau presbytère est habité pour la première fois » le 26 octobre 1880. La bénédiction du nouveau presbytère a finalement lieu le 9 novembre 1880 en présence de Mgr Édouard-Charles Fabre (1827-1896), évêque de Montréal. Le 27 janvier 1904, le diocèse de Joliette est érigé et Mgr Joseph-Alfred Archambault (1859-1913) devient le premier évêque (27 juin). Dès cette date, le presbytère paroissial est converti en palais épiscopal.

    En avril 1906, l’évêché est agrandi par l’addition d'une aile dont la façade excède celle du bâtiment d’origine. Architecte et entrepreneur : Alphonse Durand (1858-1937); caractéristiques : 48 pi x 75 pi, trois étages, avec soubassement; revêtement extérieur : pierre à bossage et pierre de taille; toit à quatre versants, recouvert de tôle. Au-dessus du nouveau portique, formé de deux balcons soutenus par quatre colonnes, s’élève une tourelle qui modifie l’aspect de l'édifice. Au flanc droit du palais épiscopal, on ajoute une serre (abside à pans coupés). Au premier étage se trouvent la chapelle privée de l’évêque et son salon, au deuxième, ses appartements privés et au troisième, des chambres destinées aux visiteurs. Le soubassement est occupé par les religieuses des Saints Cœurs de Jésus et de Marie. La nouvelle aile comprend un réfectoire, les bureaux de l’administration (premier étage) et les appartements des prêtres de l'évêché (deuxième et troisième étages). Un passage couvert relie désormais l’évêché à la sacristie de la cathédrale.

    Au printemps 1922, Mgr Guillaume Forbes (1865-1940), deuxième évêque de Joliette fait construire une annexe en brique à l’arrière du bâtiment d’origine. Entrepreneur : Emery Durand; caractéristiques : 37 pi x 65 pi; deux étages, avec soubassement; revêtement extérieur : brique; toit plat. Cette nouvelle aile comprend une résidence pour les religieuses des Saints Cœurs de Jésus et de Marie, une bibliothèque, une voûte et une salle de réunion pour le Chapitre. Cette aile de brique est agrandie en 1951-1952. Entrepreneur : Lucien Durand; caractéristiques : 37 pi x 27 pi; trois étages, ajout d’un étage à la partie existante; revêtement extérieur : brique; toit plat. L’aile a été démolie au printemps 2017.

    En juin 1928, des travaux d’infrastructures sont effectués sur le site de l’évêché : trottoirs, système d’égout, peinture extérieure. Lors de ces travaux, des vestiges de la façade de la première église de Joliette sont découverts dans le parterre de l’évêché.

    En avril 1953, d’importants travaux de réfection sont effectués sur l’ensemble du bâtiment. Architectes : René (1881-1969) et Gérard (1907-1999) Charbonneau, en collaboration avec le Père Wilfrid Corbeil, C.S.V. (1893-1979); entrepreneur : Lucien Durand. Pour cette raison, la majorité des services de l’évêché doivent être relocalisés au sous-sol de la cathédrale et dans la sacristie. Il s’agit des premiers travaux d’importance depuis 1906 : toiture, système électrique, système de chauffage, protection contre les incendies (gicleurs automatiques), ascenseur, plâtre et peinture, etc. Une nouvelle passerelle est construite entre l’évêché et la cathédrale. En septembre, on procède à la démolition des galeries, des colonnes et du dôme qui ornent le bâtiment d’origine. La façade de l’évêché sera remodelée d’après un plan de Wilfrid Corbeil, dans un style très épuré, beaucoup plus moderne. Au mois de novembre 1953, les travaux de réfection sont presque terminés : les deux perrons de la façade ont été refaits et on termine la pose de la pierre du passage entre l’évêché et la cathédrale.

    En 1958-1959, on procède au réaménagement du parterre de l’évêché et à l’ouverture des terrains de stationnement de la cathédrale.

    En 2017, suite à la démolition de la partie arrière de l’évêché (aile de brique), des travaux de réfections sont effectués au bâtiment d’origine construit en 1880.

    Références

    Archives du diocèse de Joliette (ADJ).

    Archives de la Société d’histoire de Joliette-de Lanaudière (ASHJL).

    Archives des Clercs de Saint-Viateur du Canada (ACSVC).

    La Gazette de Joliette, L’Étoile du Nord (Joliette) et L’Action populaire (Joliette).

    CANADA. AGENCE PARCS CANADA. Lieux patrimoniaux du Canada : Évêché de Joliette, (page consultée le 14 août 2013).

    QUÉBEC. MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS. Répertoire du patrimoine culturel du Québec (page consultée le 14 août 2013).

    SAINT-CHARLES-BORROMÉE (paroisse). Bulletin paroissial. Édition du centenaire de Saint-Charles-Borromée, 1843-1943, 31e année, nos 10-11, octobre-novembre 1943.

  • Résidence des Clercs de Saint-Viateur et Centre Champagneur / Maison provinciale des Clercs de Saint-Viateur

    Fiche descriptive du bâtiment

    Nom du bâtiment : Résidence des Clercs de Saint-Viateur et Centre Champagneur / Maison provinciale des Clercs de Saint-Viateur
    Numéro civique : 132
    Rue : Saint-Charles-Borromée Nord
    Date de construction : 1939-1941
    Fonction d’origine : Maison provinciale des Clercs de St-Viateur et noviciat
    Fonction actuelle : Maison provinciale des Clercs de St-Viateur
    Revêtement extérieur : Pierre de calcaire bosselée et colorée
    Concepteur(s) : Père Wilfrid Corbeil (concepteur) René et Gérard Charbonneau (plans et devis)
    Fonction du concepteur : Clerc de St-Viateur (Père Wilfrid Corbeil), architectes (René et Gérard Charbonneau)
    Style architectural : inspiration allemande et normande romane à l’époque du Moyen Âge

    Architecture
    La maison provinciale est formée de deux ailes reliées entre elles par un passage couvert dont les ouvertures laissent voir la cour intérieure. Le revêtement extérieur se compose de pierres provenant de la rivière L’Assomption et la toiture est en partie faite en cuivre. La façade arbore un tympan sculpté dans la pierre représentant Saint Viateur entouré d’anges. Le bâtiment compte deux étages avec les chambres au deuxième et plusieurs salles pour de multiples usages au rez-de-chaussée. L’aile gauche comporte une galerie à arcades tandis que la tour adjacente à l’aile droite, largement fenêtrée, laisse entrer beaucoup de lumière dans les salons qu’elle abrite. L’architecture de la chapelle s’inspire de l’église allemande de Frielingsdorff. Dessinés par Marius Plamondon, les vitraux ont été réalisés par la Maison O’Shea de Montréal.

    Historique
    L’histoire des Clercs de Saint-Viateur à Joliette remonte à 1847 avec l’arrivée de trois Clercs venus directement de France. En plus de diriger le Collège de Joliette, ils fondent un noviciat qui sera toutefois détruit en grande partie dans un incendie en 1937. Reconstruit deux ans plus tard selon les plans du Père Wilfrid Corbeil et des architectes René et Gérard Charbonneau, il servira aussi de maison provinciale.

    Cette nouvelle maison provinciale s’inspire des bâtiments religieux normands et allemands, entre autres l’abbaye bénédictine de Saint-Georges-de-Boscherville construite au 12e siècle, et de l’église allemande de Frielingsdorff. En effet, par leur forme ogivale, les colonnes et les voûtes rappellent l’architecture du Moyen Âge. Détail intéressant, les pierres de taille bosselées proviennent des rives de la rivière L’Assomption derrière la résidence. Les nombreux pignons, la tourelle fenêtrée et les ouvertures archées dans les passages couverts viennent compléter l’architecture médiévale de cette grandiose construction.

    À partir des années 1960, la laïcisation du système d’éducation du Québec entraînera la perte de responsabilité des Clercs dans ce domaine. En 1968, le Cégep de Joliette prend en charge les cours collégiaux et, en 1986, l’ancien Séminaire devient l’Académie Antoine Manseau. La maison provinciale des Clercs de Saint-Viateur demeure méconnue puisque, jusqu’en 1969, la règle canonique de la clôture empêchait l’ouverture des lieux religieux au public. Bien que l’avenir du bâtiment soit incertain, il sera toujours partie intégrante du patrimoine religieux de Joliette.

    Références

    CLAVEL, Bernard F. et Carol Roy. « Repères du paysage Lanaudois », Continuité, n° 43, 1989, p. 22-27. 

    HÉBERT, Bruno. Le Noviciat Saint-Viateur de Joliette, une image de la beauté céleste, Joliette, Les Clercs de Saint-Viateur du Canada, 2012, 50 p.

    MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS, Répertoire du patrimoine culturel du Québec (page consultée le 15 août 2013).

  • Résidence Norman-Carswell

    Fiche descriptive du bâtiment
    Nom du bâtiment : Résidence Norman-Carswell
    Numéro civique : 366
    Rue : De Lanaudière
    Date de construction : 1909
    Fonction d’origine : Résidence
    Fonction actuelle : Résidence
    Revêtement extérieur : Bois
    Concepteur : Alphonse Durand
    Fonction du concepteur : architecte, entrepreneur, sculpteur
    Style architectural: Néo-Queen Anne (1890-1914)

    Architecture
    Plusieurs éléments architecturaux laissent deviner le style néo-Queen Anne de cette résidence. Ce style britannique a été adapté par Alphonse Durand pour la création de plusieurs résidences de Joliette construites selon les mêmes principes de base. La maison du 366, rue De Lanaudière arbore des éléments architecturaux semblables, comme par exemple la galerie couverte, mais en plus petit volume. La demeure conserve aussi le principe deux tiers-un tiers en façade : Alphonse Durand avait l’habitude de mettre l’accent sur la façade avec un pignon qui en occupait le tiers. Sur cette résidence, le pignon légèrement arqué est agrémenté de plusieurs fenêtres qui donnent l’effet d’oriel dû à la forme du pignon. L’asymétrie des nombreuses fenêtres est intéressante et ajoute du dynamisme à la construction.

    Historique
    La résidence Norman-Carswell a été construite en 1909 par Alphonse Durand, concepteur de plusieurs maisons de style néo-Queen Anne pour des membres de l’élite joliettaine au début du 20e siècle. Ce style architectural était très en vogue dans les années 1890 à 1914 en Angleterre où l’architecte a séjourné lors de ses nombreux voyages avec son épouse, la sculpteure Marie Schwerer. Caractéristique de ce style, le pignon polygonal met beaucoup d’accent sur la façade de la résidence. La forme du pignon permet l’insertion de nombreuses fenêtres qui assurent une grande luminosité à la demeure. Le balcon y est plus petit que sur les autres résidences de type néo-Queen Anne conçues par Durand, mais sa présence complète le style général de la résidence.

    Références

    MARTINEAU, Jocelyne. Étude historique, analyse architecturale et évaluation patrimoniale de la résidence Schwerer-Durand, Ministère des Affaires culturelles, direction Laval-Lanaudière-Laurentides, mars 1993, 232p.